Dans le légitime but de vous informer, l'Echo des Montagnes,
continue son investigation, concernant l'assassinat des moines de
TIBHIRINE, en Algérie.
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines trappistes du Monastère de Tibhirine, en Algérie, sont enlevés lors de la guerre civile algérienne, et séquestrés pendant deux mois. L'assassinat des moines est annoncé le 21 mai 1996, dans un communiqué attribué au Groupe islamique armé. Les têtes des moines décapités ne sont retrouvées que le 30 mai 1996, non loin de Medea, mais pas leurs corps, ce qui suscite les doutes sur la thèse officielle expliquant leur décès.
Clic sur la photographie, merci:
Votre journal vous livre l'enquête du journaliste MOHAMED ISSAMI, spécialiste en matière de terrorisme en Algérie, et retrouvé mort le lundi 20 avril 2010, dans sa chambre d'hôtel.
Par Badiaa Amarni
Mourir seul et à des centaines de kilomètres de chez soi, sans personne à ses côtés, est sans doute la pire des morts. C’est ainsi qu’est parti le journaliste Mohamed Issami, de son vrai nom Mohamed Rouabhi, retrouvé mort lundi dernier dans sa chambre à l’hôtel El Manar de Sidi Fredj. N’ayant pas donné signe de vie, sa famille a pris attache avec l’un de ses proches collègues qui a tenté
de le contacter dans sa chambre mais sans succès. Inquiet, il avise l’administration. Celle-ci, sans tarder, a pris la décision de défoncer la porte. Il était déjà mort. Aussitôt, la Protection civile et la gendarmerie sont arrivées sur les lieux. Vers 21 h, l’ambulance du secteur sanitaire de Zéralda est arrivée avec l’équipe médicale pour constater le décès et évacuer le corps à la morgue de l’hôpital de Zéralda où il passera la nuit avant de subir, hier, une autopsie pour déterminer les causes de son décès.
La nouvelle de son décès s’est répandue comme une traînée de poudre parmi ses collègues et confrères nombreux à habiter cet hôtel. Les journalistes affichaient une tristesse sans égale.
La consternation et la douleur se lisaient sur tous les visages.
Le directeur du journal le Soir d’Algérie, la dernière halte du défunt, a tenu à être présent.
Les témoignages recueillis sur place s’accordent à dire que le défunt «est rentré à l’hôtel dimanche en début de soirée comme à l’accoutumée, avec son café et sa cigarette à la main», nous raconte un agent. Des collègues disent qu’«il souffrait ces derniers temps de difficultés respiratoires». Tous ses collègues lui reconnaissent «son talent» comme journaliste, mais aussi ses qualités humaines, notamment «sa modestie et sa timidité».
Mohamed Issami s’en est allé seul à l’âge de 60 ans, sans faire ses adieux à sa famille, à ses amis et à ses collègues et sans finir l’œuvre qu’il a commencée sur le terrorisme. En effet, journaliste spécialisé et connaisseur du monde rural, il s’est distingué par ses écrits et ses investigations sur le terrorisme dont il a fait une autre spécialité. Il avait même publié un livre sur le terrorisme intitulé
Au cœur de l’enfer.
La presse est à nouveau endeuillée, cinq mois après le décès de Chawki Madani, journaliste à El Khabar, dans une chambre du même hôtel. Père de trois enfants, Mohamed Issami a travaillé dans de nombreux quotidiens nationaux, notamment le Patriote, Ouest Tribune, la Voix de l’Oranie, le Matin, El Watan et enfin le Soir d’Algérie.
Frédéric BERGER
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines trappistes du Monastère de Tibhirine, en Algérie, sont enlevés lors de la guerre civile algérienne, et séquestrés pendant deux mois. L'assassinat des moines est annoncé le 21 mai 1996, dans un communiqué attribué au Groupe islamique armé. Les têtes des moines décapités ne sont retrouvées que le 30 mai 1996, non loin de Medea, mais pas leurs corps, ce qui suscite les doutes sur la thèse officielle expliquant leur décès.
Clic sur la photographie, merci:
Votre journal vous livre l'enquête du journaliste MOHAMED ISSAMI, spécialiste en matière de terrorisme en Algérie, et retrouvé mort le lundi 20 avril 2010, dans sa chambre d'hôtel.
Par Badiaa Amarni
Mourir seul et à des centaines de kilomètres de chez soi, sans personne à ses côtés, est sans doute la pire des morts. C’est ainsi qu’est parti le journaliste Mohamed Issami, de son vrai nom Mohamed Rouabhi, retrouvé mort lundi dernier dans sa chambre à l’hôtel El Manar de Sidi Fredj. N’ayant pas donné signe de vie, sa famille a pris attache avec l’un de ses proches collègues qui a tenté
de le contacter dans sa chambre mais sans succès. Inquiet, il avise l’administration. Celle-ci, sans tarder, a pris la décision de défoncer la porte. Il était déjà mort. Aussitôt, la Protection civile et la gendarmerie sont arrivées sur les lieux. Vers 21 h, l’ambulance du secteur sanitaire de Zéralda est arrivée avec l’équipe médicale pour constater le décès et évacuer le corps à la morgue de l’hôpital de Zéralda où il passera la nuit avant de subir, hier, une autopsie pour déterminer les causes de son décès.
La nouvelle de son décès s’est répandue comme une traînée de poudre parmi ses collègues et confrères nombreux à habiter cet hôtel. Les journalistes affichaient une tristesse sans égale.
La consternation et la douleur se lisaient sur tous les visages.
Le directeur du journal le Soir d’Algérie, la dernière halte du défunt, a tenu à être présent.
Les témoignages recueillis sur place s’accordent à dire que le défunt «est rentré à l’hôtel dimanche en début de soirée comme à l’accoutumée, avec son café et sa cigarette à la main», nous raconte un agent. Des collègues disent qu’«il souffrait ces derniers temps de difficultés respiratoires». Tous ses collègues lui reconnaissent «son talent» comme journaliste, mais aussi ses qualités humaines, notamment «sa modestie et sa timidité».
Mohamed Issami s’en est allé seul à l’âge de 60 ans, sans faire ses adieux à sa famille, à ses amis et à ses collègues et sans finir l’œuvre qu’il a commencée sur le terrorisme. En effet, journaliste spécialisé et connaisseur du monde rural, il s’est distingué par ses écrits et ses investigations sur le terrorisme dont il a fait une autre spécialité. Il avait même publié un livre sur le terrorisme intitulé
Au cœur de l’enfer.
La presse est à nouveau endeuillée, cinq mois après le décès de Chawki Madani, journaliste à El Khabar, dans une chambre du même hôtel. Père de trois enfants, Mohamed Issami a travaillé dans de nombreux quotidiens nationaux, notamment le Patriote, Ouest Tribune, la Voix de l’Oranie, le Matin, El Watan et enfin le Soir d’Algérie.
Notre collègue et ami Mohamed
Rouabhi, plus connu sous son pseudonyme «Mohamed Issami», nous a quittés
à tout jamais, en ce triste lundi 19 avril 2010.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -
Mohamed est décédé à l’âge de 61
ans, dans sa chambre de l’hôtel El-Manar, de Sidi-Fredj à Alger. N’ayant
plus donné signe de vie depuis qu’il avouait, en début de semaine à sa
famille résidant à Oran, qu’il était un peu malade, l’inquiétude de ses
amis et collègues vire au cauchemar en cette sinistre fin de journée de
lundi. Notre confrère et ami Mountassar Oubetroun, très proche du
défunt, avait, hélas, raison d’être plus inquiet que nous autres :
«Allah yerrahmou», arrivaitil difficilement à prononcer. Une phrase
péniblement arrachée à l’émotion et aux sanglots lors de cet énième
appel téléphonique. Mohamed Rouabhi nous quitte et laisse derrière lui
une veuve et quatre enfants d’une dignité exemplaire. Mais aussi une
œuvre qui fait autorité. Natif de Frenda, Mohamed n’a jamais dévié de sa
trajectoire et de son engagement politique pour une Algérie démocratique
et moderniste. Un idéal pour lequel il sacrifia toute sa jeunesse dans
les rangs du PAGS, du temps de la clandestinité. Et c’est ce même idéal
aussi qui lui fera, tôt, ouvrir les yeux sur le plus grand danger qui
menaçait — et qui atteindra malheureusement — ce rêve et cet idéal :
l’islamisme politique et son prolongement fatal, le terrorisme.
Son
parcours journalistique de ces dernières décades, depuis Alger
républicain, Le Matin, El Watan, La Tribune de l’Ouest, La Voix de l’Oranie
et, enfin, Le Soir d’Algérie est entièrement consacré à cela. Mohamed
Issami était non seulement un spécialiste de la question sécuritaire,
mais aussi un connaisseur hors pair des nuances les plus insoupçonnées a
priori entre les différents groupes armés islamistes, leur histoire,
leur répartition géographique, leur prolongement «politique» (djazariste,
salafiste, etc.). Il était le premier à «déceler» l’empreinte d’Al Qaïda
au Maghreb, par exemple. Au cœur de l’enfer, c’est le titre d’un
remarquable livre dans lequel il relate la terrible décennie 90.
Lors de
son dernier passage à la rédaction du Soir d’Algérie, le mercredi 14
avril dernier, Mohamed proposait un projet d’une série de livres, tous
consacrés au terrorisme, et sollicitant une contribution du Soir
d’Algérie pour leur édition. Hélas, le sort en a décidé autrement.
Mohamed n’a eu que le temps d’envoyer son dernier article, vendredi,
paru samedi dernier. L’homme qui a inlassablement mené la guerre aux
terroristes à travers ses écrits a été inhumé hier en fin de journée au
cimetière de Aïn-El-Beïda à Oran. Repose en paix, cher collègue et ami.
K. A.
K. A.
Pour lire la vérité de l'assassinat des moines de TIBHIRINE, clic sur le lien suivant:
à Dieu