Par DINDE Fernand AGBO
LA FRANCE DOIT SE RÉINVENTER OU
PÉRIR
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Des
voix plus autorisées et des éminences plus techniques pourront
certainement traduire en des chiffres et termes plus appropriés ce que
nous allons exposer en des mots simples, sans prétention savantes.
La
France est en récession et ne fait pratiquement plus de croissance,
nous apprennent quotidiennement les médias français. Mais en vérité,
c’est peu dire. La France connait une grave crise économique et sociale
qui menace de l’emporter. Comment un état européen, régnant encore sur
un véritable empire colonial resté intact, si on s’en tient aux profits à
moindre frais qu’il continue d’en tirer sans discontinuer, peut-il
ainsi partir en vrille ? Incompétence, mauvaise gestion, rythme de vie
au-dessus des moyens objectifs ?, pourrait-on s’interroger.
Pour
pallier les effets de la descente aux enfers, une seule et même méthode
frappée de péremption, un seul et même moyen séculaire : la prédation,
la rapacité et le carnage. Encore et toujours. Contre des nations plus
faibles. Comme si le monde n’avait pas évolué depuis un siècle. D’autres
peuples sont contraints de faire les frais de la gabegie et du train de
vie bourgeois d’une France qui rechigne à réinventer autrement son
développement.
La
question ou le problème de la France, aujourd’hui en pleine dérive
sociale, économique et financière, n’est pas de mettre toujours plus de
pays ou d’ex-colonies africaines dans sa besace en y menant la guerre,
des guerres prétendument « humanitaires », pour les droits de l’homme et
la démocratie, ou en fomentant des coups d’Etat contre des
nationalistes et des souverainistes africains, ou des chefs d’Etat
insoumis à l’exécutif français ou devenus récalcitrants, pour y
installer des pantins prêts à brader leur pays et ses ressources à vil
prix, sous des dehors d’élections démocratiques encadrées par l’Elysée,
comme cela a dernièrement été le cas au Mali. Et comme c’est le cas dans
la plupart des pays africains, anciennement (?) colonies françaises :
Côte d’Ivoire, Niger, Togo, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Guinée,
Gabon, Centrafrique, Congo Brazzaville, Cameroun, Bénin, Sénégal.
Le
problème de la France, c’est qu’elle fait montre d’une absolue
incapacité à se réinventer, prise en otage et dirigée qu’elle est par un
groupuscule de francs-maçons complètement sclérosés et une oligarchie
occulte qui ne rêve que, non pas de servir les français et de les rendre
heureux, mais de mettre la France et l’Europe au service des ambitions
nouvel-ordre-mondialistes des américains dont le scandale du programme
de méga-surveillance et de contrôle planétaire, PRISM, dévoilé par le
jeune informaticien transfuge de la NSA, Edward Snowden, n’est que la
pointe de l’iceberg des projets obscurs états-uniens contre l’humanité.
Les
exécutifs successifs de la France continuent de recourir à des recettes
du moyen-âge (guerres de conquête et de reconquête, butins de guerre)
pour gouverner un état moderne (dont la gestion nécessite invention,
management et travail), en pleine mondialisation, devant une concurrence
aussi intelligente que virulente des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine
et Afrique du Sud). Ils n’ont pas de réponses aux problèmes des
français, bondissent au plafond pour une croissance (somme toute
médiatique) de 0,1% (qui en réalité est de zéro, si ce n’est bien moins)
quand tous les indicateurs sociaux et économiques virent au rouge sang,
font du surplace et enrobent cette incompétence notoire dans des
campagnes médiatiques (guerres « humanitaires et démocratiques »)
destinées à polir l’image de chefs d’Etat en réalité franco-dépressifs
pratiquants – puisque ne croyant qu’en leurs seules thèses et solutions –
et aussi désespérants les uns que les autres. Singulièrement les deux
derniers, Nicolas SARKOZY et François HOLLANDE.
Français,
ces deux pro-américains-là, authentiques fantoches si l’on peut dire,
n’ont rien pour vous. Reprenez en main votre destinée aux prochaines
élections, ou vous pouvez tirer un trait sur la « grandeur » de la
France. Ouvrez enfin les yeux et voyez l’inéluctabilité de votre déclin,
de votre déchéance, si une nouvelle « révolution » n’a pas lieu. Une
vraie, cette fois. Pas une du genre de celle qui vous a enfermés dans
cette prison dorée appelée REPUBLIQUE qui n’est en fait que l’émanation
d’un pouvoir occulte qui vous oppresse et qui vous conduit dans le mur,
en vous chantant des sérénades. Pays des droits de l’Homme ? C’est à
reconsidérer. N’est-ce pas juste une illusion, une entourloupe
sémantique ? Quand on a encadré un génocide au Rwanda et quand on a
installé et qu’on soutient militairement et diplomatiquement des
dictateurs en Afrique qui oppriment et pillent leurs peuples, encore et
toujours, quand on sème mort et désolation en Côte d’Ivoire, en Libye et
en Syrie, sous des prétextes fallacieux et franchement indignes, avec
l’appui ou sous les ordres de l’ogre américain, peut-on y prétendre ?
Certainement pas, à notre avis.
Un
de vos illustres chefs l’avait dit : « Les français sont des veaux ! ».
Nous laissons la déclinaison de son identité à votre sagacité. C’est
malheureusement ainsi qu’ils continuent à vous percevoir, quand ils vous
regardent, enfoncés dans vos canapés douillets, à déguster vins et
fromages, attachés à un confort factice qui vous sera bientôt ôté avec
une France en chute libre morale et économique (nous n’avons pas
l’intention de vous être désobligeants mais souhaitons sincèrement
fouetter votre orgueil). Rendez-vous enfin compte que vous êtes « la
prochaine Grèce » ! Ce n’est pas nous qui le disons, mais le magazine
hebdomadaire britannique « The Economist ». Et ce sera bien pire,
croyez-nous. Parce qu’on vous ment sur tout – c’est un secret de
polichinelle – et vous cache tout. Les chiffres de votre économie et vos
déficits – c’est encore ce journal qui le dit – sont trafiqués, pour
vous donner le sentiment que votre situation n’est pas aussi désespérée.
Elle l’est parfaitement !
Sauriez-vous
renverser l’implacable tendance ? L’Histoire nous le dira. Pour
l’heure, réveillez-vous ! Parce que l’on ne peut comprendre qu’un pays
comme l’Allemagne, sorti exsangue de la deuxième guerre mondiale et
presqu’entièrement détruit, se relève après seulement un demi siècle
pour devenir en une soixantaine d’années, la première puissance
européenne, elle qui n’a ni pré-carré, ni chasse-gardée, ni prébende, ni
monopole, ni chefs d’autres Etats aux ordres comme les marionnettes
africaines aux pieds de l’exécutif franc-maçon français, ni départements
et territoires d’Outre-mer. Mais qui a une inventivité et une capacité
d’innovation incroyable, une force de travail hallucinante et une
rigueur de gestion implacable. Quand on se sait sorti de guerre, c’est
une exigence prioritaire. Et le mérite de l’Allemagne est encore plus
grand et plus éclatant quand on note qu’elle a d’abord dû rattraper un
retard abyssal dû à l’immensité de la désolation d’après-guerre,
reconstruire tout ce qui a été détruit, avant de prendre un envol
fulgurant.
Mais,
nous semble-t-il, la France, tout aussi brisée par la guerre, mais
adoubée vainqueur avec les alliés, n’en a pas tiré les mêmes leçons.
Puisqu’elle s’est contentée de partager avec les libérateurs de l’Europe
d’alors le gâteau du monde et de vivre du lait, non pas de son travail
et de sa propre sueur, mais de celui des mamelles de ses ex-colonies
(?), comme à une source intarissable. La poule aux œufs d’or et la vache
à lait ont été et continuent à être pressées à souhait. Jusqu’à
l’étouffement.
Malheureusement,
la France a changé et n’est plus tout à fait la même, sa population
s’est considérablement accrue depuis lors, ses besoins aussi dans les
mêmes proportions, tout naturellement. Il faut donc plus de richesses,
plus de ressources minières et de matières premières bon marché, plus
d’argent. Plus de lait et d’or, en somme. La vache à lait et la poule
aux œufs d’or durent-elles périr, à force d’exploitation et d’abus. Elle
n’en a cure !
Il
se trouve justement que chaque état, même vassal, a aussi sa prétention
à « l’émergence à l’horizon X » (suivez notre regard). Comment donc
continuer à les vampiriser et manger leur chair sans mettre à mal leurs
économies et leur développement, et sans déstructurer gravement la
configuration géopolitique régionale ou sous-régionale, au péril de
tous, Africains comme Occidentaux (cas de la Libye et du Mali) ? Pas si
sûr que ces nombreux Etats africains acceptent indéfiniment – du moins,
leurs peuples – de se laisser tondre ad vitam aeternam et de rester éternellement dans les liens du sous-développement. Ce
lait cessera bien de couler un jour, et cette manne, de vous être
gracieusement donnée, très chère France. Et peut-être, sera-ce d’une
façon absolument brutale.
On
a trop tiré sur la corde. Elle va bientôt craquer. Malgré cela –
c’est-à-dire malgré toutes les richesses volées à nos peuples, nos
devises et gains à l’exportation engrangées avec une désinvolture
scélérate dans les comptes d’opérations criminels du Trésor français,
nos recettes budgétaires transportées chaque semaine (sans laisser de
traces comptables) dans des mallettes en Hexagone pour aider au
fonctionnement de l’Elysée, pour financer les partis politiques
français, pour enrichir plus que de nature leurs responsables (Droite et
Gauche, de façon indifférenciée) et se payer au passage des biens
mal-acquis – la France continue à sombrer.
C’est
ce type de relation-là entre la France et l’Afrique, judicieusement
baptisé par Houphouët-Boigny, FRANÇAFRIQUE, qui tue l’Afrique… et qui
tue la France ! Qui fait qu’elle n’a pas appris à innover
économiquement, commercialement et technologiquement, à réétudier son
marketing et sa force de vente, à accepter de perdre stratégiquement
quelques recettes aujourd’hui pour en gagner davantage demain, à se
battre à armes égales avec ses adversaires dans l’impitoyable
concurrence commerciale internationale (où elle est gravement
défaillante, ayant toujours tout reçu sur un plateau d’or à travers
monopoles, prébendes, contrats léonins et prédation, et ayant fini par
en être totalement sclérosée).
Une
ligne d’esprit (au final) qui fait qu’elle est impuissante sinon
incapable d’explorer de nouvelles pistes de développement, de se
remettre fondamentalement en cause et d’impulser la douloureuse mais
combien indispensable refonte de son modèle social et économique,
inutilement couteux et désormais inadapté (coût de production élevé et
peu concurrentiel, coût de la vie et de l’habitat facticement élevé à
cause d’impôts excessifs, démesurés, et aussi à cause de la préservation
injuste de privilèges de quelques familles milliardaires – onze ou
douze en tout – qui tiennent la quasi-totalité de l’économie française,
qui ont toujours plus de profit, qui embauchent peu et qui
s’enrichissent outrageusement).
La
France devra également reconsidérer sa perception actuelle du travail,
dans un monde globalisé où la quête de productivité et de rentabilité et
la conquête des marchés sont infernales ; un monde globalisé qu’elle
appelle curieusement de tous ses vœux, sous l’égide américaine. Cette
globalisation qu’elle peine à suivre et qui menace justement de la
phagocyter. Et avec elle, une partie de l’Europe.
Que
fait la France du fruit de tout ce pillage organisé et de cette
prédation scandaleuse en Afrique, depuis des décennies, et dans nos pays
exsangues, pour être aussi mal en point, aujourd’hui ? L’Allemagne en
aurait eu le quart que nous n’osons pas imaginer ce qu’elle serait
devenue dans le monde. Voyez ce qu’elle fait avec si peu ! A la vérité,
ce n’est pas la raréfaction ni même l’insuffisance (au regard des
besoins actuels hexagonaux) de cette manne financière à moindre coût
directement déversé dans l’économie française ou les comptes privés
français qui est en cause (elle n’a jamais manqué), mais la gestion qui
en est faite. « La France n’est grande que montée sur les épaules de
l’Afrique », c’est vrai, on le sait tous et on ne le dira jamais assez.
Elle ne serait rien du tout sans l’Afrique. C’est à nous que la France
doit son prestige. Que ce soit économiquement, militairement ou
diplomatiquement (ONU). Même sous ce cliché, elle fait pitié à voir.
Parce que malgré tout ce dont elle spolie l’Afrique, elle est quand même
dans les cordes du déclin. Qu’en serait-il alors advenu d’elle si elle
n’avait pas la mainmise sur les destinées de ces ex-colonies (?). Rien
qu’à y penser, on est saisi d’effroi. Tant la médiocrité de la gestion
hexagonale sidère.
Mais
en France, ce sont les mêmes qui s’enrichissent. Et toujours plus. Ce
sont eux qui sont, en réalité, montés sur nos épaules et qui sont, à
dire vrai, les seuls véritables bénéficiaires de cette manne africaine
(marchés gré à gré, pots-de-vin, rétro-commissions, mallettes privées,
ventes et trafics d’armes, exploitations pétrolières et minières). Le
français moyen n’en voit pas la couleur ni n’en sent l’odeur. Lui qui
devrait créer la richesse nationale et l’accroître. Pas étonnant donc
qu’il s’appauvrisse toujours davantage. A ce rythme, il n’y a pas
grand-chose à espérer de la France, parce que sa chute sera lourde et
dévastatrice. C’est juste une question de timing. A moins qu’elle ne se
réinvente et ne soit plus gérée comme un petit club d’amis, affairistes
insatiables, enfants gâtés et capricieux, bourgeois arrogants et sans
âme.
Que DIEU aie pitié de la France !
DINDE Fernand AGBO
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