Valls à la fête organisée par l’ambassade d’Israël
Article d’Hicham Hamza qui relève la présence « exceptionnelle » — aucun autre premier ministre ne l’ayant fait— de Manuel Valls à la fête nationale organisée mardi par l’ambassade d’Israël pour célébrer le 66ème anniversaire d’Israël .
« Valls célèbre la fête nationale d’Israël », par Hicham Hamza
Photo : D.R.
Du jamais vu sous la Vème République : le Premier ministre français a participé à la fête nationale organisée par l’ambassade israélienne. La preuve en images.
De nombreuses personnalités ont tenu à être présentes aux festivités de Yom Haatsmaouth organisées cette semaine à Paris par l’ambassade d’Israël en France.
Le 1er ministre Valls, invité d’honneur. Il faut noter la présence exceptionnelle du 1er ministre Manuel Valls qui a tenu à s’exprimer et saluer avec chaleur l’amitié franco-israélienne, à l’occasion du 65ème anniversaire des relations diplomatiques franco-israéliennes.
Avant d’étreindre chaleureusement l’ambassadeur d’Israël en France, Yossi Gal, le 1er ministre français a tenu à rappeler l’attachement de la France à une solution négociée sur la base de deux Etats pour deux peuples.
Il faut désormais se rendre sur le blog du service de presse de l’ambassade d’Israël pour apprendre que Manuel Valls a « chaleureusement étreint » le représentant ultra-droitier du régime de Tel Aviv. Aucune image d’une telle effusion n’a été diffusée par les chaînes françaises, curieusement absentes de la cérémonie.
Mardi soir, au Pavillon Dauphine, le gratin du personnel politique était réuni pour célébrer le 66ème anniversaire d’Israël et aucun média hexagonal n’a couvert l’évènement. Hormis le site israélien nationaliste Arutz Sheva qui a fait état de la soirée, seul le Figaro a relayé l’info basée sur une brève dépêche -laconique et non contextualisée- de l’Agence France Presse. Son rédacteur a omis un détail rapporté par le diplomate israélien affecté au service de presse : la présence du Premier ministre était bien « exceptionnelle ». Pour cause : c’est la première fois qu’un chef du gouvernement français se joint ainsi à une cérémonie qui, chaque année, réunit d’ordinaire, au même lieu ou à la salle Wagram, les seconds couteaux de la vie politique française.
Manuel Valls a tenu un discours particulièrement amical envers un régime « colonial » et « ségrégationniste » pratiquant, selon un ex-rapporteur spécial de l’ONU, le « nettoyage ethnique ». Le prétexte ? La fête nationale d’Israël récemment décrite ainsi par le journaliste israélien Michel Warschawski :
« Je n’ai jamais aimé les fêtes nationales, où qu’elles soient. Les nations se sont construites dans le sang et les guerres, et ces commémorations ont souvent une odeur de sang. Quant à la fête nationale Israël, que l’on appelle ici « Fête de l’Indépendance », il va de soi que je l’abhorre : elle célèbre la possession de la population indigène de Palestine et l’expulsion d’une importante partie de celle-ci. Notre indépendance, c’est leur Nakba, et je ne supporte pas le discours toujours à la mode dans la gauche israélienne, selon lequel il y aurait « deux récits » symétriques et qui ont chacun leur légitimité.Ce qu’Israël célèbre aujourd’hui, c’est la victoire – pour l’instant en tout cas – d’une entreprise coloniale, donc criminelle, soutenue par la communauté internationale dans le contexte post-nazi. »
Panamza vous propose de découvrir par vous-même la teneur des propos du Premier ministre.
Étrange rituel : il ne se passe plus un mois sans que Manuel Valls ne témoigne, d’une manière ou d’une autre, de l’intensité (révélée par l’auteur de ces lignes dès 2011) de son « lien éternel à la communauté juive et à Israël ».
Le 24 mars, cinq jours après avoir affirmé que « les juifs de France sont à l’avant-garde de la République », il participait à une soirée-spectacle, à l’Opéra Bastille, de lancement de « l’association française et genevoise des amis de l’Opéra de Tel Aviv » présidée par le mécène israélien Ami Sagi (un proche du gouvernement israélien et du Congrès juif mondial). But de l’opération : « lier les sociétés civiles et israélienne sur le plan culturel » selon le site Tribune juive.
De nombreuses personnalités étaient présentes : Aurélie Filipetti et son homologue israélienne, PPDA, Pouria Amirshahi (député socialiste et président de l’IRIS), Yazid Sabeg, les dirigeants d’ELNET-France (ce lobby israélo-américain qui a financé le candidat François Hollande en 2011), le tandem Goldnadel-Habib, Frédéric Encel, le journaliste Christian Malard, le producteur-distributeur Marin Karmitz, entre autres.
Bien qu’étant alors ministre de l’Intérieur (et non des Affaires étrangères), Manuel Valls a saisi l’opportunité, entre les deux tours des élections municipales, pour y tenir un discours consacré au 65ème anniversaire des relations diplomatiques bilatérales entre la France et Israël, indiquant sa volonté de « renforcer les liens » entre les deux pays (séquence visible à partir de 5’35)."
HICHAM HAMZA
(plus de photos et des vidéos sur le site de palestine-solidarité : http://www.palestine-solidarite.org...
CAPJPO-EuroPalestine
Photo : D.R.
Du jamais vu sous la Vème République : le Premier ministre français a participé à la fête nationale organisée par l’ambassade israélienne. La preuve en images.
De nombreuses personnalités ont tenu à être présentes aux festivités de Yom Haatsmaouth organisées cette semaine à Paris par l’ambassade d’Israël en France.
Le 1er ministre Valls, invité d’honneur. Il faut noter la présence exceptionnelle du 1er ministre Manuel Valls qui a tenu à s’exprimer et saluer avec chaleur l’amitié franco-israélienne, à l’occasion du 65ème anniversaire des relations diplomatiques franco-israéliennes.
Avant d’étreindre chaleureusement l’ambassadeur d’Israël en France, Yossi Gal, le 1er ministre français a tenu à rappeler l’attachement de la France à une solution négociée sur la base de deux Etats pour deux peuples.
Il faut désormais se rendre sur le blog du service de presse de l’ambassade d’Israël pour apprendre que Manuel Valls a « chaleureusement étreint » le représentant ultra-droitier du régime de Tel Aviv. Aucune image d’une telle effusion n’a été diffusée par les chaînes françaises, curieusement absentes de la cérémonie.
Mardi soir, au Pavillon Dauphine, le gratin du personnel politique était réuni pour célébrer le 66ème anniversaire d’Israël et aucun média hexagonal n’a couvert l’évènement. Hormis le site israélien nationaliste Arutz Sheva qui a fait état de la soirée, seul le Figaro a relayé l’info basée sur une brève dépêche -laconique et non contextualisée- de l’Agence France Presse. Son rédacteur a omis un détail rapporté par le diplomate israélien affecté au service de presse : la présence du Premier ministre était bien « exceptionnelle ». Pour cause : c’est la première fois qu’un chef du gouvernement français se joint ainsi à une cérémonie qui, chaque année, réunit d’ordinaire, au même lieu ou à la salle Wagram, les seconds couteaux de la vie politique française.
Manuel Valls a tenu un discours particulièrement amical envers un régime « colonial » et « ségrégationniste » pratiquant, selon un ex-rapporteur spécial de l’ONU, le « nettoyage ethnique ». Le prétexte ? La fête nationale d’Israël récemment décrite ainsi par le journaliste israélien Michel Warschawski :
« Je n’ai jamais aimé les fêtes nationales, où qu’elles soient. Les nations se sont construites dans le sang et les guerres, et ces commémorations ont souvent une odeur de sang. Quant à la fête nationale Israël, que l’on appelle ici « Fête de l’Indépendance », il va de soi que je l’abhorre : elle célèbre la possession de la population indigène de Palestine et l’expulsion d’une importante partie de celle-ci. Notre indépendance, c’est leur Nakba, et je ne supporte pas le discours toujours à la mode dans la gauche israélienne, selon lequel il y aurait « deux récits » symétriques et qui ont chacun leur légitimité.Ce qu’Israël célèbre aujourd’hui, c’est la victoire – pour l’instant en tout cas – d’une entreprise coloniale, donc criminelle, soutenue par la communauté internationale dans le contexte post-nazi. »
Panamza vous propose de découvrir par vous-même la teneur des propos du Premier ministre.
Étrange rituel : il ne se passe plus un mois sans que Manuel Valls ne témoigne, d’une manière ou d’une autre, de l’intensité (révélée par l’auteur de ces lignes dès 2011) de son « lien éternel à la communauté juive et à Israël ».
Le 24 mars, cinq jours après avoir affirmé que « les juifs de France sont à l’avant-garde de la République », il participait à une soirée-spectacle, à l’Opéra Bastille, de lancement de « l’association française et genevoise des amis de l’Opéra de Tel Aviv » présidée par le mécène israélien Ami Sagi (un proche du gouvernement israélien et du Congrès juif mondial). But de l’opération : « lier les sociétés civiles et israélienne sur le plan culturel » selon le site Tribune juive.
De nombreuses personnalités étaient présentes : Aurélie Filipetti et son homologue israélienne, PPDA, Pouria Amirshahi (député socialiste et président de l’IRIS), Yazid Sabeg, les dirigeants d’ELNET-France (ce lobby israélo-américain qui a financé le candidat François Hollande en 2011), le tandem Goldnadel-Habib, Frédéric Encel, le journaliste Christian Malard, le producteur-distributeur Marin Karmitz, entre autres.
Bien qu’étant alors ministre de l’Intérieur (et non des Affaires étrangères), Manuel Valls a saisi l’opportunité, entre les deux tours des élections municipales, pour y tenir un discours consacré au 65ème anniversaire des relations diplomatiques bilatérales entre la France et Israël, indiquant sa volonté de « renforcer les liens » entre les deux pays (séquence visible à partir de 5’35)."
HICHAM HAMZA
(plus de photos et des vidéos sur le site de palestine-solidarité : http://www.palestine-solidarite.org...
CAPJPO-EuroPalestine
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