LES POUBELLES FRANCAISES DE FRED

LES POUBELLES FRANCAISES DE FRED

jeudi 28 janvier 2016

PALESTINE, LA NAKBA, SIONISME, ISRAËL, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

L’exode forcé des Palestiniens (la Nakba) et le vol de leurs terres par les sionistes




LA NAKBA (1948) TÉMOIGNAGE DE AMNON NEUMANN, ANCIEN SOLDAT DU PALMACH

L’exode forcé des Palestiniens (la Nakba) et le vol de leurs terres par les sionistes.


Le Palmah, Palmach ou encore Palmak, est le nom d'une des forces paramilitaires juives sionistes de Palestine mandataire.

Elle mena ses activités sur une période s’étendant de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à l'indépendance  d'Israël.


REPORTAGE VIDÉO:

mercredi 27 janvier 2016

SAVOIE, FRANCE, LA BASTILLE, 14 JUILLET, DUC D'ORLEANS, FRANC-MACON, GRAND ORIENT, PALAIS ROYAL, SAVOIE INDEPENDANTE


                      
            

Judaïsme bancaire, oligarchies et réseaux occultes : les origines véritables de la révolution dite “française”.

Notre journal entreprend de publier une série de travaux, occasionnellement annotés, sur les origines véritables de la Révolution Française, revanche de la Fronde, des sectes gnostiques anti-catholiques et du judaïsme bancaire contre le puissant royaume de France, rempart du monde catholique jusqu’en 1789. Il permettra au public breton, historiquement engagé contre le jacobinisme et ses ligues depuis l’origine, de comprendre et identifier les sources infâmes d’où émanent depuis plus de trois siècles les menées qui visent la très catholique nation bretonne.

Après cette lecture, nos lecteurs pourront méditer sur ce qui est fêté réellement par les initiés le 14 juillet, bien loin de l’événement décrit dans les ouvrages scolaires ou historiques réservés au peuple.
Une vaste conspiration
La dite “révolte du peuple” en ce 14 juillet 1789 n’a rien d’une génération spontanée. Tout a été calculé, prémédité, réfléchi et mis en oeuvre avec une minutie diabolique.
Bernard Fäy a consacré sa thèse de Sorbonne à “l’Esprit révolutionnaire en France et aux Etats-Unis à la fin du XVIIIe siècle“.
Dans son ouvrage, La Grande révolution 1715-1815, (Le Livre contemporain, Paris 1959), ouvrage remarquable par la densité des sources fournies (chapitre final “Sources et preuves”), Bernard Faÿ met bien en valeur le fait que la révolution égalitaire n’a pas été une volonté première ni des “philosophes”, ni des francs-maçons, ni même des parlementaires, mais un instrument devant servir (une fois arrivé au pouvoir), à fonder le nouveau régime sur le mythe maçonnique de la Liberté et de l’Egalité. Et ce alors même que depuis 1750, les “philosophes”, les francs-maçons et les parlementaires s’étaient opposés fanatiquement à toute réforme fiscale allant dans le sens de l’égalité de tous les Français devant l’impôt.
En effet, depuis Louis XIV et son “dixième” en 1710, tout au long du XVIIIe siècle, Louis XV et Louis XVI avaient cherché à établir l’égalité devant l’impôt (“vingtième” en 1750 et “subvention territoriale” en 1786) mais étaient tombés sur une obstruction acharnée des parlementaires. C’est la Haute-noblesse et le Haut-Clergé, comme les philosophes et les francs-maçons des “clubs philosophiques”, qui firent obstacle à cette réforme de l’égalité fiscale.
Cette réforme qui eut sauvé la monarchie ne devait pas passer… C’est pourquoi le Parlement de Paris travaillé par les idées soi-disant “philosophiques” fit obstruction à ce projet d’une plus grande égalité fiscale pour ne reprendre et ne s’approprier l’idée qu’en … 1789. Comme par hasard. Cela en dit long sur le pouvoir réel du roi “tout-puissant” et “absolu”, qui face à la fronde parlementaire ne parvint pas à enregistrer sa réforme (“Vingtième” de Machault d’Arnouville en 1750-51,  “Subvention territoriale” de Calonne en 1786).
 L’ouvrage de Bernard Faÿ contient quelques informations sur les financeurs de la “Révolution” dite “française”, surtout pour les évènements du 14 juillet et ceux du 5 et 6 octobre octobre 1789.
Deux enquêtes… écrit Bernard Faÿ, m’ont permis de trouver, des documents maçonniques contemporains de la Révolution, qui confirment, de façon claire et formelle, le rôle de premier plan joué par Orléans et par le Grand Orient dans les débuts de la Révolution, en particulier au 13-14 Juillet et au 5-6 octobre. Les archives de l’Académie polonaise des Sciences et des Arts à Cracovie, possédaient jusqu’en 1939, et peut-être encore aujourd’hui, les papiers du chanoine Albertrandi, avec les lettres de son ami Joseph de Maisonneuve, Rose-Croix et haut dignitaire de la Maçonnerie polonaise. Or celui-ci conte en détail les mésaventures de son confrère, le bailli de Loras, que d’imprudentes manigances de Cagliostro firent arrêter. Cela amena la confiscation de ses papiers, lesquels contenaient des communications du Grand Orient de France, prouvant le rôle initiateur et directeur joué par cet organisme la première année de la Constituante. Ces informations me furent confirmées par les papiers et la correspondance de Mazzéi, autre haut dignitaire de la Maçonnerie (anglaise), et envoyé de Stanislas Poniatowski à Paris de 1788 à 1792. Sa correspondance, dont le manuscrit se trouve à la bibliothèque de Florence, et dont M. Ciampini a publié, de façon fort savante, un volumen, qui ne représente pas la moitié de l’ensemble, cette correspondance montre Mazzéi, un intime de La Fayette, des La Rochefoucauld, de Condorcet, et de tout le clan des nobles révolutionnaires, qui le tiennent au courant de leurs actes, de leurs intentions et des manigances du duc d’Orléans” (B. Faÿ, ibid., p. 471).
Le Palais Royal, foyer de pestilence
C’est au Palais-Royal, actuel siège du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, que sous l’Ancien Régime la branche royale d’Orléans hostile à la couronne et à l’Eglise, rassemblait la fine fleur de l’anti-absolutisme et de l’anti-catholicisme. Sous Louis XV Louis d’Orléans faisait commerce avec le jansénisme – sorte de retour occulte du protestantisme aux accents gallicans – et la branche ne mettra guère de temps à encourager les mouvements d’idées libéraux venus d’Angleterre pour en prendre la tête, dans l’espoir de fonder une nouvelle dynastie royale intégrant le principe parlementaire et constitutionnel. Ce qui se fera en 1830 avec la Monarchie de Juillet, en la personne de Louis-Philippe d’Orléans.
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Le Palais Royal, foyer pré-révolutionnaire et bordel très apprécié pour son commerce pédophile
La fille de Madame de Montespan, une des favorites de Louis XIV convaincue de pratiques sataniques dans “l’affaire des poisons” lui valant répudiation, vivait dans ce même palais au XVIIIème siècle et se faisait appeler “Madame Lucifer”. Montespan s’était livrée à des messes noires avec meurtres d’enfants, sous les auspices de prêtres apostats,  dans le but de faire des bâtards nés de ses amours avec le roi ses successeurs légitimes. Il est à noter que son voeu s’exauça pour ainsi dire, sa fille Françoise-Marie de Bourbon épousant Philippe d’Orléans, qui devint régent à la mort de Louis XIV en 1715. Grâce à cette union, la descendance de Montespan fusionna donc avec la branche d’Orléans et son arrière-arrière petit-fils, Louis-Philippe, deviendra roi en 1830. Précision édifiante : il naquit au Palais Royal.
Le Palais Royal fut complètement remanié par Philippe d’Orléans, le futur révolutionnaire, de façon à pouvoir accueillir des cafés et autres lieux de sociabilité dont le propriétaire escomptait retirer, en sus des indispensables connexions politiques et diplomatiques, un beau bénéfice. Ce qui lui valut le commentaire acerbe de Louis XVI : “Alors mon cousin, vous ouvrez boutique ? On ne vous verra plus que le dimanche !”.
Le commentateur de l’époque, Restif de la Bretonne, dans ses “Nuits de Paris” en date de 1794, tome 8, partie 16, évoque la prostitution à grande échelle, dont celle d’enfants, dans les enceintes du Palais Royal et qui en font un des lieux les plus courus par les “libertins” de l’époque :
Cet infernal trafic existait dès avant le nouveau Palais Royal ; il était la partie la plus abondante des revenus de l’exemplt inspecteur des filles, et peut-être rapportait-il au lieutenant de police. Il était trop odieux, pour être jamais dénoncé, ébruité, puni. Mais Mairobert, le censeur, le même qui s’est tué en 1779 aux bains de Poitevin, le connaissait, et qu’il est le premier qui m’ait fait soupçonner son existence…
Jamais je n’avais songé à le connaître par moi-même. Ce soir-là, ayant aperçu deux enfants, garçon et fille, conduits par une grande femme d’une assez belle figure, je les abordai. La femme me demanda si je voulais monter. J’y consentis. Arrivé à l’entresol sous arcadien, elle me demanda lequel des enfants je voulais…
Et avant ma réponse, elle me détailla leurs lubriques talents. Tandis qu’elle parlait, ces malheureux enfants se faisaient devant moi, en feignant de jouer ensemble, des attouchements obscènes. J’étais révolté ; mais je conçus combien la marche que suivait l’infâme corruptrice devait exciter les libertins : car les enfants montraient successivement toutes les parties de leurs corps nues. Il y avait cependant une chose repoussante ; c’est qu’on voyait qu’ils ne jouaient pas ; ils avaient l’air ennuyés, fatigués, peinés. Quant la femme eut fini le détail de la carte, elle renouvela la question. Je lui répondis que j’en avais assez vu, que j’allais la payer. Que néanmoins je la priais de me donner quelques détails sur son état, et qu’elle n’en serait pas fâchée…
Quelquefois, on parcourt ou l’on fait parcourir les provinces, pour en avoir de superbes. Alors on gagne la nourrice, qui vend l’enfant, qu’on fait voir malade au curé ; elle part et l’on ensevelit les haillons dont le curé envoie l’extrait mortuaire…
On fait ici quelquefois ce petit commerce avec les servantes et les gouvernantes d’enfants ; mais cela est rare, à cause du risque. L’enfant tombe malade, parait languir quelques jours, puis mourir. On ensevelit des chiffons’.
‘Mais quel usage fait-on de ces enfants ?’. Alors la malheureuse me détailla les horreurs dont j’ai donné l’aperçu. ‘Nous sommes heureuses ajouta-t-elle, quand, dans les efforts, on ne nous rompt, on ne nous estropie pas un joli enfant: ce n’est que demi mal, quand un libertin ne fait que leur donner la vérole. Nous avons des gens pour les traiter. Quand un enfant est trop délicat, nous ne faisons que le blanchir, pour le faire durer six mois, un an, pendant lesquels nous le mettons à toute sauce.
Je ne voulais pas, ou je ne pus en entendre davantage : je me trouvais mal et j’allais tomber.
Philippe d’Orléans était un des architectes et des représentants de la dépravation organisée de l’époque qui vit naître le marquis de Sade, laquelle se voulait tout à la fois provocation vis-à-vis de l’ordre établi, et l’assortiment obligé des pratiques occultes antichrétiennes, comme du militantisme “philosophique” de la subversion en cours. Subversion qui se coagulait dans les salons du Paris décadent d’Ancien Régime et singulièrement dans les allées du Palais Royal. Hébert, créateur du Père Duchesne, le journal le plus radical du jacobinisme révolutionnaire, gratifie le duc du sobriquet évocateur de “Capet-Bordel”.
Philippe d’Orléans, avant la révolution, avait fait du lieu un des principaux foyers de l’agitation du mouvement “des Lumières”, c’est-à-dire de tout ce que comptaient la France et l’Europe de sectateurs athées ou gnostiques, ennemis déclarés de la foi, comme des intellectuels pré-révolutionnaires, voisinant ou se confondant avec les premiers. Ayant juré de perdre la monarchie absolue de droit divin, Orléans sera très tôt impliqué en maçonnerie. Il fut à cet égard un des fondateurs du Grand Orient comme son Grand-Maître, une des poches de pus dont s’écoula de l’agitation révolutionnaire en 1789.
La maçonnerie au XVIIIème siècle en France
La maçonnerie est alors une synthèse organisationnelle grossière réalisée par des sectes gnostiques plus anciennes, en 1717 à Londres. De là, elle fond en son sein des groupes semblables qui existaient déjà dans toute l’Europe, ou en créer de nouveaux. Elle apparaît officiellement en France en 1724.
A une époque où les partis politiques n’existent pas, par définition, et où l’Eglise comme l’Etat veillent encore à l’ordre des choses, la maçonnerie est une organisation élitiste, essentiellement oligarchique, se voulant une préfiguration républicaine et égalitaire au sens où l’entendent ses maîtres, c’est-à-dire dont ces acquis sont à ses seuls membres réservées. Creuset de multiples influences occultes puis philosophiques, elles agissent sous le sceau du secret bien qu’au milieu du XVIIIème siècle, on puisse encore difficilement la tenir pour telle, compte tenu du degré d’implantation qui est le sien dans l’état, l’armée, la cour et le clergé. A la façon des partis communistes plus tard, elle créé d’innombrables cellules, quoique jusque dans les années 1770 dans une certaine anarchie, qu’elle hiérarchise et cloisonne, surtout sous l’impulsion décisive du Grand Orient.
Cultivant la discussion et la rhétorique, comme la communication pyramidale, elle devient un état dans l’état, assemblant en son son sein l’élite, subvertie, de la société de l’époque. Cela s’avérera décisif dans l’infiltration des assemblées populaires, de la création d’une presse efficace dans la diffusion des idées révolutionnaires, de la création de troubles. Une véritable république en voie d’édification logée dans la monarchie, telle est la maçonnerie. Et contre celle-ci, dès les années 1770, la monarchie ne peut virtuellement plus réagir. Le parlement de Paris refusera d’enregistrer la condamnation papale de la maçonnerie de 1738, signe de ce que déjà celui-ci est cornaqué.
Si elle est de qualité inégale dans son recrutement et si les assemblées des trois premiers grades sont loin d’offrir un réel secret à ses membres, lesquels se limitent le plus souvent à des beuveries dans des estaminets sur fond de discours orduriers contre l’Eglise ou la haute-noblesse, à tout le moins offre-t-elle dans ses hauts degrés l’espace sûr où se nouent les relations décisives au sein d’une aristocratie désireuse d’abattre les deux liens qui limitent ses ambitions : la monarchie et l’Eglise Catholique. S’y associent tous ceux qui entendent se venger de ces deux puissances de défaites passées : banque juive et protestante, sectes gnostiques, intellectuels athées, puissances étrangères et anticatholiques.
En son sein, elle s’associe les sympathies de la bourgeoisie de talent, impatiente de faire sauter les barrières sociales qui empêche cette aristocratie de l’argent en germe de mettre un pied dans l’ordre politique comme c’est déjà le cas en Angleterre. Mais la maçonnerie est aussi le lieu privilégié de l’espionnage et de la subversion par les puissances étrangères protestantes, anglaise, prussienne ou hollandaise, lesquelles sont liées au judaïsme bancaire de Londres, Amsterdam et Berlin. Terreau de subversion idéologique mais aussi spirituelle, quoique non monolithique, la maçonnerie en France au XVIIIème siècle est le parti politique de l’oligarchie et de l’étranger, unifié par le crédo minimal de l’anticatholicisme, de l’anti-monarchisme et de la rapine. Crédo qui visera, non sans lutte interne, à instaurer une ère nouvelle que l’on pourrait qualifier de mise au pas de la France catholique et royale par le judaïsme bancaire et l’oligarchie de l’époque.
Orléans, architecte de la destruction de l’Eglise et de la monarchie
Mais revenons à Orléans. Parmi les figures qu’il attire à lui à la veille de la révolution, Camille Desmoulins, franc-maçon du Grand Orient et membre de la loge “Les Grands Maîtres” d’Amiens, aux côtés du ministre des Finances de Louis XVI, Charles-Alexandre de Calonne, dès 1776. C’est du Palais-Royal que Desmoulins lance l’appel à l’insurrection, le 12 juillet 1789, devant la bourgeoisie révolutionnaire qui fréquente les cafés et bordels du lieu. Le propriétaire de l’endroit, Philippe d’Orléans, demeurait naturellement dans l’ombre et, sans surprise, la foule des factieux assemblée le 14 juillet brandissait le buste du prince dans les rues de Paris.
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Le Duc d’Orléans, premier Grand-Maître du Grand Orient
Le mythe d’une “insurrection populaire” au matin du 14 juillet est une fiction savamment entretenue par les propagandistes républicains. Il ne s’agissait que de la phase opératoire d’une coup d’état en bonne et due forme, faisant suite à une très longue et patiente oeuvre de démoralisation et de subversion de tous les cadres de la monarchie. Si bien que le 11 juillet, le Duc d’Orléans et les partisans du coup d’état, tous unis par l’aspiration révolutionnaire charriée par les loges et l’encyclopédie, suivant un plan concerté tant en France qu’à l’étranger, active l’insurrection, servie par des factieux rétribués ou fanatisés. A aucun moment les forces armées ne réagiront, et pour cause : leurs officiers, membres de loges militaires et acquis aux principes révolutionnaires, gardent l’arme au pied. Quelle gloire accorder à ce qui ne fut qu’une auto-dissolution dont le roi et ses proches furent les témoins impuissants, l’Etat étant circonvenu depuis des décennies ?
Le parti “constitutionnel” issu de l’aristocratie, soucieux de lier le roi, s’attache alors les services de nombreux jeunes bourgeois et nobles de robe, frustrés de ne pouvoir progresser dans l’ordre social d’Ancien Régime. Sans surprise, Desmoulins est aussi protégé par un révolutionnaire éminent : Mirabeau. Ce dernier est lié à Talleyrand, membre de la loge lilloise Les Amis Réunis fondée en 1776 et rejoignant le Grand Orient l’année suivante. C’est grâce à lui qu’il reçut sa première mission à Berlin pour le compte du Contrôleur Général des Finances du royaume, Calonne.
Le 14 juillet. A Paris, dans toute la France et dans toute l’Europe, l’on contait qu’Orléans avait été le principal initiateur, le bailleur de fonds de ces journées d’émeute et de barbarie. On le dénonçait jusqu’en Pologne, où l’imprudence du maçon d’origine juive Cagliostro ayant fait saisir les papiers maçonniques du bailli de Loras, on y avait trouvé une correspondance maçonnique “qui mettait en lumière le rôle joué par le Grand Orient de France et son Grand Maître, le duc d’Orléans, dans les troubles de Paris”. On y voyait la preuve que “les journées des 13 et 14 juillet, l’assaut de la Bastille, avaient été organisées par les Frères” (B. Faÿ, ibid., p.177.)
Orléans au coeur des réseaux bancaires et maçons
L'”Assemblée” allait bientôt “remplacer l’ancienne Noblesse par une aristocratie financière.” … En brisant les cadres anciens, on allait libérer les Français de l’aristocratie féodale pour les “livrer à la merci des classes riches et des oligarchies politiques, organisées sous forme de clubs dits ‘populaires‘” (ibid., p. 247, 323)
Dans son “Louis XVI ou la fin d’un monde” (1955, réed. La Table ronde, Paris 1981, p. 304), Bernard Faÿ mentionne le rôle joué par la Bourse à la veille de la Révolution : “bons ‘patriotes’, les financiers de la capitale ne cessaient en juin (1789) de la faire baisser” (la Bourse)… Pendant que “d’autres patriotes débauchaient les soldats” (B. Faÿ, Louis XVI ou la fin d’un monde, ibid., p. 305.)
Un autre auteur mentionne ce rôle joué par la finance dans le déclenchement de la révolution: “Le début de la Révolution française est caractérisé par le débauchage des troupes. Gardes françaises d’abord, puis régiments de ligne français, puis régiments étrangers. … Les financiers Laborde, Dufresnoy, d’autres, qui ont pris position à la hausse et pour qui Necker c’est la hausse, paient d’honnêtes contributions; on a de quoi acheter qui l’on veut.” (Pierre Dominique, Le Quatorze juillet, Lardanchet, Macon 1950., p. 62).
Alfred Fierro et Jean Tulard évoquent eux aussi le travail de sape et de corruption franc-maçonnique dans l’armée : “L’idéologie égalitaire de la franc-maçonnerie contribua largement à la désagrégation de la discipline dans l’armée, où les loges étaient particulièrement nombreuses” (Alfred Fierro, Jean Tulard, Dictionnaire de la Révolution in Jean Tulard, J.F. Fayard, A. Fierro, Histoire et Dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Bouquins Robert Laffont, Paris 2004, p.831).
Alfred Fierro et Jean Tulard épinglent donc l’égalitarisme (idéologie maçonnique), comme à l’origine de la “désagrégation de la discipline dans l’armée“. Pour une illustration de ce phénomène, se reporter au remarquable article rédigé par Tancrède Josseran “Et la Royale fut détruite!” in Le Livre noir de la Révolution française (Cerf, Paris 2008) :
“La Révolution est considérée outre-manche comme le meilleur moyen d’abattre définitivement les prétentions maritimes de la monarchie française” (p. 283.)… Désorganisée, découragée, désarticulée, en proie à la subversion, la Marine devait à partir de février 1793 faire face une nouvelle fois à la Royal Navy. … Au moment où la France entame la phase décisive de ce que l’on pourrait appeler la ‘seconde guerre de Cent Ans’, la Révolution a brisé le seul instrument qui aurait pu permettre de frapper au cœur l’âme des coalitions antifrançaises…” (p. 291)
“Ce que la France perd, l’Angleterre le gagne. Plus encore sur le plan commercial que sur tout autre plan, elle est la grande bénéficiaire de la Révolution et de ses suites. Elle est sans doute consciente, dès le début du grand bouleversement, de la chance qui s’offre à elle : comme elle a une revanche à prendre sur la monarchie française qui a aidé l’Amérique à se libérer, elle n’est pas fâchée de voir le roi contesté et diminué. … “Voici, dit Fox après la prise de la Bastille, l’évènement le plus important de l’histoire du monde et le plus heureux”. La “cavalerie de Saint-Georges” ne manque pas l’occasion de financer discrètement les révolutionnaires les plus corruptibles…” (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l’Estrée 1987, p. 220).
“Ainsi, dans tous les domaines du commerce, sur terre comme sur mer, la Révolution et l’Empire consacrent le triomphe britannique et l’éclipse de la France. (p. 222) Le commerce français ne retrouvera son niveau d’activité de 1789 qu’après 1825… Encore la part de la France dans le commerce mondial sera-t-elle alors loin de rejoindre le pourcentage atteint avant la révolution… Ce pourcentage-là ne sera jamais retrouvé. En chiffres absolus, trente-cinq années ont été perdues. En chiffres relatifs, à l’échelle du monde, le recul est sans appel.” (R. Sédillot, ibid., p. 222)
Pierre Dominique nomme l’évènement. Un coup d’Etat est chose sérieuse. La Cour va s’en apercevoir… Et d’ailleurs, l’adversaire sait tout. Montgaillard, historien royaliste, dit que les mémoires de Foulon furent lus devant Narbonne, qui avertit sa maîtresse, Mme de Staël, laquelle en informa Necker ou Mirabeau. Peu importe le canal par où se font les fuites; l’autre camp voit clair dans le jeu du Roi” (p. 75)
Orléans et sa conspiration déclenche l’insurrection
… Le moteur responsable, cherchons-le sous les couleurs d’Orléans. Nommons-le, car il a une figure humaine. Tendons la main dans l’ombre, nous y saisirons celle de Laclos qui n’est pas que le romancier des Liaisons dangereuses mais l’âme damnée du duc et l’un des plus profonds politiques du siècle finissant.” (p. 143) Le duc d’Orléans a pour lui sa fortune. C’est le plus riche seigneur du royaume. … En ce début de la Révolution, il paie à bureaux ouverts les journalistes, brochuriers, libellistes de tout Paris et de tout Versailles, les crieurs, parleurs, aboyeurs qui remplissent les cafés, les coupe-jarrets dont il a des dizaines à sa solde et qui se chargeront de recruter en payant à boire et, le moment venu, d’encadrer les braillards dans la rue.” (p. 29-30).
… Son chef d’état-major et le chef véritable d’un mouvement dont on observe les effets sans pouvoir toujours en découvrir la source, … Choderlos de Laclos… ‘un homme noir’, note Michelet. ‘Le profond Laclos’, dit-il encore. … Franc-maçon, membre de trois clubs, quand il n’est pas au Palais royal, on le trouve à Montrouge chez le duc de Biron. … Il faut voir en lui l’agitateur, le tacticien des mouvements de rue, celui qui tient la main du prince et la fait mouvoir, et, comme dit le comte de la Marck, ‘l’âme du parti d’Orléans’. (p. 31)
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Laclos, auteur des Liaisons Dangereuses. Agent du Duc d’Orléans, il est en relation avec la banque juive, la maçonnerie européenne et les puissances étrangères.
… L’un des bons instruments du duc d’Orléans et de son chef d’Etat-major, le meilleur peut-être, est la franc-maçonnerie dont le duc est, depuis 1772, le grand-maître. (p. 33). Les frères se tiennent, marchent en ordre, murmurent leurs mots de passe, suivent aveuglément leurs chefs. Le pouvoir ne peut rien contre cette organisation souterraine. Le peut d’autant moins qu’elle pénètre la Cour, qu’elle est maîtresse à Versailles comme à Paris. … Bien entendu les maçons ont joué un grand rôle dans la confection des ‘Cahiers‘ et beaucoup d’entre eux ont été élus aux Etats. Les trois quarts des députés du Tiers, au total près de la moitié des députés sont maçons [une extrême minorité sur-représentée, de gens échangeant entre eux le serment d’entre-aide et de secret maçonnique, “un hasard”…]. (p. 34)
Pierre Gaxotte nous donne quelques indications permettant d’expliquer ce “hasard”.
“Le parti ‘libéral’ avait déjà ses comités locaux : loges, académies, chambres de lecture, sociétés philosophiques et patriotiques tenues en haleine depuis le début de 1788, exercées au maniement de l’opinion et à l’agitation des places publiques par un an de cris et de discours et de manifestations. Merveilleux instruments de propagande et de combat, toutes ces organisations étaient déjà  reliées par une correspondance incessante, un échange régulier de nouvelles et de brochures. Il suffisait de peu de chose pour les fédérer complètement et emprisonner la France électorale dans les mailles de leur réseau” (Pierre Gaxotte, ”La Révolution française”, Nouvelle édition établie par Jean Tulard, Éditions Complexe, Bruxelles 1988, p. 99-100).
“Les cahiers de campagne ne sont presque jamais des cahiers de paysans. Presque partout ils ont été proposés, rédigés ou copiés par des hommes de loi. Ils reproduisirent les modèles non seulement dans leur esprit, mais dans leur style – qui les trahit.” (ibid., p. 103).
“Le coup d’Etat date du 11” (P. Dominique, ibid., p. 113). Quelques éléments éclairants fournis par Pierre Gaxotte :
“Le 12, à midi, Paris n’est plus qu’une immense confusion. Dans un remous de hurlements, de tocsins et de fausses nouvelles, tourbillonne une foule affolée. … Là on pille, on assassine, on s’enivre. Les dragons du prince de Lambesc, rangés sur la place Louis XV, à l’entrée des Tuileries, sont bombardés de briques, de pierres, de tessons de bouteilles. Le prince dégage sa troupe en quelques galops et, conformément aux instructions, rompt le contact pour se retirer sur la rive gauche” (P. Gaxotte, ibid., p. 111).
La nuit du 12 au 13 et la journée du 13 sont sinistres. On dirait que l’on assiste à la décomposition totale de la société. Les bourgeois se barricadent dans leurs maisons. La rue est livrée à la plus vile populace et à la plus effrayante. … [L]es brigands qui viennent de mettre à sac l’hôtel de la police, s’arment aussi et plus vite. . … Les bandes se portent partout où il y a des fusils et des piques. Le matin du 14, elles se jettent sur les Invalides, sans que Bésenval qui a trois régiments suisses et huit cents cavaliers à l’Ecole militaire fasse le moindre mouvement (!)… Une heure après, elles refluent sur la Bastille… Le gouverneur, M. de Launay, avec sa petite garnison de Suisses… aurait pu sans peine se défendre, mais sa philosophie y répugnait.
Il parlemente, retire les canons… et invite à sa table deux délégués des assiégeants… Finalement, deux hommes armés de haches, le charron Tournay et l’épicier Pannetier en grimpant sur le toit d’une échoppe parviennent à briser les chaînes d’un pont-levis qui s’abat avec fracas. La garnison instinctivement riposte, puis ne se sentant pas commandée, elle contraint Launay à capituler contre la promesse qu’il ne serait fait de mal à personne… En dépit de quoi Launay est massacré, et son corps traîné au ruisseau, … Le prévot des marchands Flesselles est massacré, dépecé… Leurs têtes mises au bout d’une pique promenées jusqu’à la nuit.” (p. 111).
Le 14. “La foule se jette sur la forteresse. Qui l’y pousse? Elle y court semble-t-il de son propre mouvement, comme elle a couru aux Invalides et à l’Arsenal.”
Là-dessous, trois réalités: la personnalité et les ambitions du duc, le flot d’or qui coule de ses caisses, la propagande qu’il paie. Les contemporains ne s’y sont pas mépris. “Le duc d’Orléans, dira Mme Roland, avait sa part dans toutes les agitations populaires”. Et Malouet : “Le 14 juillet, les agents du duc d’Orléans furent les plus remarqués par la foule”. Malouet va plus loin et lui, à qui Montmorin communiquait tous les rapports de police, parlant de l’affaire Réveillon, de l’incendie des barrières à Paris et de celui des châteaux en province, déclare que ce sont là des opérations payées et payées par le duc. “Il y concourait, dit-il, pour son compte, et les Jacobins pour le leur.”
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Le peuple ne prit jamais la Bastille. Les agitateurs payés par le Duc d’Orléans, l’homme des oligarques d’Europe, en revanche le firent.
Ainsi le duc a monté l’affaire Réveillon, l’incendie des barrières et celui des châteaux, et l’on voudrait qu’il n’ait pas monté et payé le soulèvement du 12 et du 13 et les deux grandes opérations du 14 aux Invalides et à la Bastille !
 … Le marquis de la Salle, membre du Comité de permanence, et, un instant, chef de la milice bourgeoise, devait avouer qu’un plan d’attaque de la Bastille lui avait été présenté le 13 juillet (signe que l’idée avait déjà été mise en circulation…) (p. 140-141).
 René Sédillot résume le tout : “Le 14 juillet 1789, en trois quarts d’heure, la Bastille est prise par une bande d’émeutiers,… commandités par Philippe d’Orléans, grand maître des Loges du Grand Orient… ils sont partis du Palais Royal, où réside le duc. Ils ont pris des armes aux Invalides. Ils massacrent le gouverneur et la garnison qui ne résistaient pas…” (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l’Estrée 1987, p. 78).
Parmi les sources : voir ICI
 

 

 

 La Savoie, pays souverain n'était pas concernée par cette révolu-sion, mais aujourd'hui OUI, avec l'état d'urgence qui en urgence veut interdire à la Savoie de retrouver sa Souveraineté, confisquée militairement par les jérusalistes révolutionnaires français.

Notre journal entreprend de publier une série de travaux, occasionnellement annotés, sur les origines véritables de la Révolution Française, revanche de la Fronde, des sectes gnostiques anti-catholiques et du judaïsme bancaire contre le puissant royaume de France, rempart du monde catholique jusqu’en 1789. Il permettra au public breton, historiquement engagé contre le jacobinisme et ses ligues depuis l’origine, de comprendre et identifier les sources infâmes d’où émanent depuis plus de trois siècles les menées qui visent la très catholique nation bretonne.

Après cette lecture, nos lecteurs pourront méditer sur ce qui est fêté réellement par les initiés le 14 juillet, bien loin de l’événement décrit dans les ouvrages scolaires ou historiques réservés au peuple.
Une vaste conspiration
La dite “révolte du peuple” en ce 14 juillet 1789 n’a rien d’une génération spontanée. Tout a été calculé, prémédité, réfléchi et mis en oeuvre avec une minutie diabolique.
Bernard Fäy a consacré sa thèse de Sorbonne à “l’Esprit révolutionnaire en France et aux Etats-Unis à la fin du XVIIIe siècle“.
Dans son ouvrage, La Grande révolution 1715-1815, (Le Livre contemporain, Paris 1959), ouvrage remarquable par la densité des sources fournies (chapitre final “Sources et preuves”), Bernard Faÿ met bien en valeur le fait que la révolution égalitaire n’a pas été une volonté première ni des “philosophes”, ni des francs-maçons, ni même des parlementaires, mais un instrument devant servir (une fois arrivé au pouvoir), à fonder le nouveau régime sur le mythe maçonnique de la Liberté et de l’Egalité. Et ce alors même que depuis 1750, les “philosophes”, les francs-maçons et les parlementaires s’étaient opposés fanatiquement à toute réforme fiscale allant dans le sens de l’égalité de tous les Français devant l’impôt.
En effet, depuis Louis XIV et son “dixième” en 1710, tout au long du XVIIIe siècle, Louis XV et Louis XVI avaient cherché à établir l’égalité devant l’impôt (“vingtième” en 1750 et “subvention territoriale” en 1786) mais étaient tombés sur une obstruction acharnée des parlementaires. C’est la Haute-noblesse et le Haut-Clergé, comme les philosophes et les francs-maçons des “clubs philosophiques”, qui firent obstacle à cette réforme de l’égalité fiscale.
Cette réforme qui eut sauvé la monarchie ne devait pas passer… C’est pourquoi le Parlement de Paris travaillé par les idées soi-disant “philosophiques” fit obstruction à ce projet d’une plus grande égalité fiscale pour ne reprendre et ne s’approprier l’idée qu’en … 1789. Comme par hasard. Cela en dit long sur le pouvoir réel du roi “tout-puissant” et “absolu”, qui face à la fronde parlementaire ne parvint pas à enregistrer sa réforme (“Vingtième” de Machault d’Arnouville en 1750-51,  “Subvention territoriale” de Calonne en 1786).
 L’ouvrage de Bernard Faÿ contient quelques informations sur les financeurs de la “Révolution” dite “française”, surtout pour les évènements du 14 juillet et ceux du 5 et 6 octobre octobre 1789.
Deux enquêtes… écrit Bernard Faÿ, m’ont permis de trouver, des documents maçonniques contemporains de la Révolution, qui confirment, de façon claire et formelle, le rôle de premier plan joué par Orléans et par le Grand Orient dans les débuts de la Révolution, en particulier au 13-14 Juillet et au 5-6 octobre. Les archives de l’Académie polonaise des Sciences et des Arts à Cracovie, possédaient jusqu’en 1939, et peut-être encore aujourd’hui, les papiers du chanoine Albertrandi, avec les lettres de son ami Joseph de Maisonneuve, Rose-Croix et haut dignitaire de la Maçonnerie polonaise. Or celui-ci conte en détail les mésaventures de son confrère, le bailli de Loras, que d’imprudentes manigances de Cagliostro firent arrêter. Cela amena la confiscation de ses papiers, lesquels contenaient des communications du Grand Orient de France, prouvant le rôle initiateur et directeur joué par cet organisme la première année de la Constituante. Ces informations me furent confirmées par les papiers et la correspondance de Mazzéi, autre haut dignitaire de la Maçonnerie (anglaise), et envoyé de Stanislas Poniatowski à Paris de 1788 à 1792. Sa correspondance, dont le manuscrit se trouve à la bibliothèque de Florence, et dont M. Ciampini a publié, de façon fort savante, un volumen, qui ne représente pas la moitié de l’ensemble, cette correspondance montre Mazzéi, un intime de La Fayette, des La Rochefoucauld, de Condorcet, et de tout le clan des nobles révolutionnaires, qui le tiennent au courant de leurs actes, de leurs intentions et des manigances du duc d’Orléans” (B. Faÿ, ibid., p. 471).
Le Palais Royal, foyer de pestilence
C’est au Palais-Royal, actuel siège du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, que sous l’Ancien Régime la branche royale d’Orléans hostile à la couronne et à l’Eglise, rassemblait la fine fleur de l’anti-absolutisme et de l’anti-catholicisme. Sous Louis XV Louis d’Orléans faisait commerce avec le jansénisme – sorte de retour occulte du protestantisme aux accents gallicans – et la branche ne mettra guère de temps à encourager les mouvements d’idées libéraux venus d’Angleterre pour en prendre la tête, dans l’espoir de fonder une nouvelle dynastie royale intégrant le principe parlementaire et constitutionnel. Ce qui se fera en 1830 avec la Monarchie de Juillet, en la personne de Louis-Philippe d’Orléans.
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Le Palais Royal, foyer pré-révolutionnaire et bordel très apprécié pour son commerce pédophile
La fille de Madame de Montespan, une des favorites de Louis XIV convaincue de pratiques sataniques dans “l’affaire des poisons” lui valant répudiation, vivait dans ce même palais au XVIIIème siècle et se faisait appeler “Madame Lucifer”. Montespan s’était livrée à des messes noires avec meurtres d’enfants, sous les auspices de prêtres apostats,  dans le but de faire des bâtards nés de ses amours avec le roi ses successeurs légitimes. Il est à noter que son voeu s’exauça pour ainsi dire, sa fille Françoise-Marie de Bourbon épousant Philippe d’Orléans, qui devint régent à la mort de Louis XIV en 1715. Grâce à cette union, la descendance de Montespan fusionna donc avec la branche d’Orléans et son arrière-arrière petit-fils, Louis-Philippe, deviendra roi en 1830. Précision édifiante : il naquit au Palais Royal.
Le Palais Royal fut complètement remanié par Philippe d’Orléans, le futur révolutionnaire, de façon à pouvoir accueillir des cafés et autres lieux de sociabilité dont le propriétaire escomptait retirer, en sus des indispensables connexions politiques et diplomatiques, un beau bénéfice. Ce qui lui valut le commentaire acerbe de Louis XVI : “Alors mon cousin, vous ouvrez boutique ? On ne vous verra plus que le dimanche !”.
Le commentateur de l’époque, Restif de la Bretonne, dans ses “Nuits de Paris” en date de 1794, tome 8, partie 16, évoque la prostitution à grande échelle, dont celle d’enfants, dans les enceintes du Palais Royal et qui en font un des lieux les plus courus par les “libertins” de l’époque :
Cet infernal trafic existait dès avant le nouveau Palais Royal ; il était la partie la plus abondante des revenus de l’exemplt inspecteur des filles, et peut-être rapportait-il au lieutenant de police. Il était trop odieux, pour être jamais dénoncé, ébruité, puni. Mais Mairobert, le censeur, le même qui s’est tué en 1779 aux bains de Poitevin, le connaissait, et qu’il est le premier qui m’ait fait soupçonner son existence…
Jamais je n’avais songé à le connaître par moi-même. Ce soir-là, ayant aperçu deux enfants, garçon et fille, conduits par une grande femme d’une assez belle figure, je les abordai. La femme me demanda si je voulais monter. J’y consentis. Arrivé à l’entresol sous arcadien, elle me demanda lequel des enfants je voulais…
Et avant ma réponse, elle me détailla leurs lubriques talents. Tandis qu’elle parlait, ces malheureux enfants se faisaient devant moi, en feignant de jouer ensemble, des attouchements obscènes. J’étais révolté ; mais je conçus combien la marche que suivait l’infâme corruptrice devait exciter les libertins : car les enfants montraient successivement toutes les parties de leurs corps nues. Il y avait cependant une chose repoussante ; c’est qu’on voyait qu’ils ne jouaient pas ; ils avaient l’air ennuyés, fatigués, peinés. Quant la femme eut fini le détail de la carte, elle renouvela la question. Je lui répondis que j’en avais assez vu, que j’allais la payer. Que néanmoins je la priais de me donner quelques détails sur son état, et qu’elle n’en serait pas fâchée…
Quelquefois, on parcourt ou l’on fait parcourir les provinces, pour en avoir de superbes. Alors on gagne la nourrice, qui vend l’enfant, qu’on fait voir malade au curé ; elle part et l’on ensevelit les haillons dont le curé envoie l’extrait mortuaire…
On fait ici quelquefois ce petit commerce avec les servantes et les gouvernantes d’enfants ; mais cela est rare, à cause du risque. L’enfant tombe malade, parait languir quelques jours, puis mourir. On ensevelit des chiffons’.
‘Mais quel usage fait-on de ces enfants ?’. Alors la malheureuse me détailla les horreurs dont j’ai donné l’aperçu. ‘Nous sommes heureuses ajouta-t-elle, quand, dans les efforts, on ne nous rompt, on ne nous estropie pas un joli enfant: ce n’est que demi mal, quand un libertin ne fait que leur donner la vérole. Nous avons des gens pour les traiter. Quand un enfant est trop délicat, nous ne faisons que le blanchir, pour le faire durer six mois, un an, pendant lesquels nous le mettons à toute sauce.
Je ne voulais pas, ou je ne pus en entendre davantage : je me trouvais mal et j’allais tomber.
Philippe d’Orléans était un des architectes et des représentants de la dépravation organisée de l’époque qui vit naître le marquis de Sade, laquelle se voulait tout à la fois provocation vis-à-vis de l’ordre établi, et l’assortiment obligé des pratiques occultes antichrétiennes, comme du militantisme “philosophique” de la subversion en cours. Subversion qui se coagulait dans les salons du Paris décadent d’Ancien Régime et singulièrement dans les allées du Palais Royal. Hébert, créateur du Père Duchesne, le journal le plus radical du jacobinisme révolutionnaire, gratifie le duc du sobriquet évocateur de “Capet-Bordel”.
Philippe d’Orléans, avant la révolution, avait fait du lieu un des principaux foyers de l’agitation du mouvement “des Lumières”, c’est-à-dire de tout ce que comptaient la France et l’Europe de sectateurs athées ou gnostiques, ennemis déclarés de la foi, comme des intellectuels pré-révolutionnaires, voisinant ou se confondant avec les premiers. Ayant juré de perdre la monarchie absolue de droit divin, Orléans sera très tôt impliqué en maçonnerie. Il fut à cet égard un des fondateurs du Grand Orient comme son Grand-Maître, une des poches de pus dont s’écoula de l’agitation révolutionnaire en 1789.
La maçonnerie au XVIIIème siècle en France
La maçonnerie est alors une synthèse organisationnelle grossière réalisée par des sectes gnostiques plus anciennes, en 1717 à Londres. De là, elle fond en son sein des groupes semblables qui existaient déjà dans toute l’Europe, ou en créer de nouveaux. Elle apparaît officiellement en France en 1724.
A une époque où les partis politiques n’existent pas, par définition, et où l’Eglise comme l’Etat veillent encore à l’ordre des choses, la maçonnerie est une organisation élitiste, essentiellement oligarchique, se voulant une préfiguration républicaine et égalitaire au sens où l’entendent ses maîtres, c’est-à-dire dont ces acquis sont à ses seuls membres réservées. Creuset de multiples influences occultes puis philosophiques, elles agissent sous le sceau du secret bien qu’au milieu du XVIIIème siècle, on puisse encore difficilement la tenir pour telle, compte tenu du degré d’implantation qui est le sien dans l’état, l’armée, la cour et le clergé. A la façon des partis communistes plus tard, elle créé d’innombrables cellules, quoique jusque dans les années 1770 dans une certaine anarchie, qu’elle hiérarchise et cloisonne, surtout sous l’impulsion décisive du Grand Orient.
Cultivant la discussion et la rhétorique, comme la communication pyramidale, elle devient un état dans l’état, assemblant en son son sein l’élite, subvertie, de la société de l’époque. Cela s’avérera décisif dans l’infiltration des assemblées populaires, de la création d’une presse efficace dans la diffusion des idées révolutionnaires, de la création de troubles. Une véritable république en voie d’édification logée dans la monarchie, telle est la maçonnerie. Et contre celle-ci, dès les années 1770, la monarchie ne peut virtuellement plus réagir. Le parlement de Paris refusera d’enregistrer la condamnation papale de la maçonnerie de 1738, signe de ce que déjà celui-ci est cornaqué.
Si elle est de qualité inégale dans son recrutement et si les assemblées des trois premiers grades sont loin d’offrir un réel secret à ses membres, lesquels se limitent le plus souvent à des beuveries dans des estaminets sur fond de discours orduriers contre l’Eglise ou la haute-noblesse, à tout le moins offre-t-elle dans ses hauts degrés l’espace sûr où se nouent les relations décisives au sein d’une aristocratie désireuse d’abattre les deux liens qui limitent ses ambitions : la monarchie et l’Eglise Catholique. S’y associent tous ceux qui entendent se venger de ces deux puissances de défaites passées : banque juive et protestante, sectes gnostiques, intellectuels athées, puissances étrangères et anticatholiques.
En son sein, elle s’associe les sympathies de la bourgeoisie de talent, impatiente de faire sauter les barrières sociales qui empêche cette aristocratie de l’argent en germe de mettre un pied dans l’ordre politique comme c’est déjà le cas en Angleterre. Mais la maçonnerie est aussi le lieu privilégié de l’espionnage et de la subversion par les puissances étrangères protestantes, anglaise, prussienne ou hollandaise, lesquelles sont liées au judaïsme bancaire de Londres, Amsterdam et Berlin. Terreau de subversion idéologique mais aussi spirituelle, quoique non monolithique, la maçonnerie en France au XVIIIème siècle est le parti politique de l’oligarchie et de l’étranger, unifié par le crédo minimal de l’anticatholicisme, de l’anti-monarchisme et de la rapine. Crédo qui visera, non sans lutte interne, à instaurer une ère nouvelle que l’on pourrait qualifier de mise au pas de la France catholique et royale par le judaïsme bancaire et l’oligarchie de l’époque.
Orléans, architecte de la destruction de l’Eglise et de la monarchie
Mais revenons à Orléans. Parmi les figures qu’il attire à lui à la veille de la révolution, Camille Desmoulins, franc-maçon du Grand Orient et membre de la loge “Les Grands Maîtres” d’Amiens, aux côtés du ministre des Finances de Louis XVI, Charles-Alexandre de Calonne, dès 1776. C’est du Palais-Royal que Desmoulins lance l’appel à l’insurrection, le 12 juillet 1789, devant la bourgeoisie révolutionnaire qui fréquente les cafés et bordels du lieu. Le propriétaire de l’endroit, Philippe d’Orléans, demeurait naturellement dans l’ombre et, sans surprise, la foule des factieux assemblée le 14 juillet brandissait le buste du prince dans les rues de Paris.
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Le Duc d’Orléans, premier Grand-Maître du Grand Orient
Le mythe d’une “insurrection populaire” au matin du 14 juillet est une fiction savamment entretenue par les propagandistes républicains. Il ne s’agissait que de la phase opératoire d’une coup d’état en bonne et due forme, faisant suite à une très longue et patiente oeuvre de démoralisation et de subversion de tous les cadres de la monarchie. Si bien que le 11 juillet, le Duc d’Orléans et les partisans du coup d’état, tous unis par l’aspiration révolutionnaire charriée par les loges et l’encyclopédie, suivant un plan concerté tant en France qu’à l’étranger, active l’insurrection, servie par des factieux rétribués ou fanatisés. A aucun moment les forces armées ne réagiront, et pour cause : leurs officiers, membres de loges militaires et acquis aux principes révolutionnaires, gardent l’arme au pied. Quelle gloire accorder à ce qui ne fut qu’une auto-dissolution dont le roi et ses proches furent les témoins impuissants, l’Etat étant circonvenu depuis des décennies ?
Le parti “constitutionnel” issu de l’aristocratie, soucieux de lier le roi, s’attache alors les services de nombreux jeunes bourgeois et nobles de robe, frustrés de ne pouvoir progresser dans l’ordre social d’Ancien Régime. Sans surprise, Desmoulins est aussi protégé par un révolutionnaire éminent : Mirabeau. Ce dernier est lié à Talleyrand, membre de la loge lilloise Les Amis Réunis fondée en 1776 et rejoignant le Grand Orient l’année suivante. C’est grâce à lui qu’il reçut sa première mission à Berlin pour le compte du Contrôleur Général des Finances du royaume, Calonne.
Le 14 juillet. A Paris, dans toute la France et dans toute l’Europe, l’on contait qu’Orléans avait été le principal initiateur, le bailleur de fonds de ces journées d’émeute et de barbarie. On le dénonçait jusqu’en Pologne, où l’imprudence du maçon d’origine juive Cagliostro ayant fait saisir les papiers maçonniques du bailli de Loras, on y avait trouvé une correspondance maçonnique “qui mettait en lumière le rôle joué par le Grand Orient de France et son Grand Maître, le duc d’Orléans, dans les troubles de Paris”. On y voyait la preuve que “les journées des 13 et 14 juillet, l’assaut de la Bastille, avaient été organisées par les Frères” (B. Faÿ, ibid., p.177.)
Orléans au coeur des réseaux bancaires et maçons
L'”Assemblée” allait bientôt “remplacer l’ancienne Noblesse par une aristocratie financière.” … En brisant les cadres anciens, on allait libérer les Français de l’aristocratie féodale pour les “livrer à la merci des classes riches et des oligarchies politiques, organisées sous forme de clubs dits ‘populaires‘” (ibid., p. 247, 323)
Dans son “Louis XVI ou la fin d’un monde” (1955, réed. La Table ronde, Paris 1981, p. 304), Bernard Faÿ mentionne le rôle joué par la Bourse à la veille de la Révolution : “bons ‘patriotes’, les financiers de la capitale ne cessaient en juin (1789) de la faire baisser” (la Bourse)… Pendant que “d’autres patriotes débauchaient les soldats” (B. Faÿ, Louis XVI ou la fin d’un monde, ibid., p. 305.)
Un autre auteur mentionne ce rôle joué par la finance dans le déclenchement de la révolution: “Le début de la Révolution française est caractérisé par le débauchage des troupes. Gardes françaises d’abord, puis régiments de ligne français, puis régiments étrangers. … Les financiers Laborde, Dufresnoy, d’autres, qui ont pris position à la hausse et pour qui Necker c’est la hausse, paient d’honnêtes contributions; on a de quoi acheter qui l’on veut.” (Pierre Dominique, Le Quatorze juillet, Lardanchet, Macon 1950., p. 62).
Alfred Fierro et Jean Tulard évoquent eux aussi le travail de sape et de corruption franc-maçonnique dans l’armée : “L’idéologie égalitaire de la franc-maçonnerie contribua largement à la désagrégation de la discipline dans l’armée, où les loges étaient particulièrement nombreuses” (Alfred Fierro, Jean Tulard, Dictionnaire de la Révolution in Jean Tulard, J.F. Fayard, A. Fierro, Histoire et Dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Bouquins Robert Laffont, Paris 2004, p.831).
Alfred Fierro et Jean Tulard épinglent donc l’égalitarisme (idéologie maçonnique), comme à l’origine de la “désagrégation de la discipline dans l’armée“. Pour une illustration de ce phénomène, se reporter au remarquable article rédigé par Tancrède Josseran “Et la Royale fut détruite!” in Le Livre noir de la Révolution française (Cerf, Paris 2008) :
“La Révolution est considérée outre-manche comme le meilleur moyen d’abattre définitivement les prétentions maritimes de la monarchie française” (p. 283.)… Désorganisée, découragée, désarticulée, en proie à la subversion, la Marine devait à partir de février 1793 faire face une nouvelle fois à la Royal Navy. … Au moment où la France entame la phase décisive de ce que l’on pourrait appeler la ‘seconde guerre de Cent Ans’, la Révolution a brisé le seul instrument qui aurait pu permettre de frapper au cœur l’âme des coalitions antifrançaises…” (p. 291)
“Ce que la France perd, l’Angleterre le gagne. Plus encore sur le plan commercial que sur tout autre plan, elle est la grande bénéficiaire de la Révolution et de ses suites. Elle est sans doute consciente, dès le début du grand bouleversement, de la chance qui s’offre à elle : comme elle a une revanche à prendre sur la monarchie française qui a aidé l’Amérique à se libérer, elle n’est pas fâchée de voir le roi contesté et diminué. … “Voici, dit Fox après la prise de la Bastille, l’évènement le plus important de l’histoire du monde et le plus heureux”. La “cavalerie de Saint-Georges” ne manque pas l’occasion de financer discrètement les révolutionnaires les plus corruptibles…” (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l’Estrée 1987, p. 220).
“Ainsi, dans tous les domaines du commerce, sur terre comme sur mer, la Révolution et l’Empire consacrent le triomphe britannique et l’éclipse de la France. (p. 222) Le commerce français ne retrouvera son niveau d’activité de 1789 qu’après 1825… Encore la part de la France dans le commerce mondial sera-t-elle alors loin de rejoindre le pourcentage atteint avant la révolution… Ce pourcentage-là ne sera jamais retrouvé. En chiffres absolus, trente-cinq années ont été perdues. En chiffres relatifs, à l’échelle du monde, le recul est sans appel.” (R. Sédillot, ibid., p. 222)
Pierre Dominique nomme l’évènement. Un coup d’Etat est chose sérieuse. La Cour va s’en apercevoir… Et d’ailleurs, l’adversaire sait tout. Montgaillard, historien royaliste, dit que les mémoires de Foulon furent lus devant Narbonne, qui avertit sa maîtresse, Mme de Staël, laquelle en informa Necker ou Mirabeau. Peu importe le canal par où se font les fuites; l’autre camp voit clair dans le jeu du Roi” (p. 75)
Orléans et sa conspiration déclenche l’insurrection
… Le moteur responsable, cherchons-le sous les couleurs d’Orléans. Nommons-le, car il a une figure humaine. Tendons la main dans l’ombre, nous y saisirons celle de Laclos qui n’est pas que le romancier des Liaisons dangereuses mais l’âme damnée du duc et l’un des plus profonds politiques du siècle finissant.” (p. 143) Le duc d’Orléans a pour lui sa fortune. C’est le plus riche seigneur du royaume. … En ce début de la Révolution, il paie à bureaux ouverts les journalistes, brochuriers, libellistes de tout Paris et de tout Versailles, les crieurs, parleurs, aboyeurs qui remplissent les cafés, les coupe-jarrets dont il a des dizaines à sa solde et qui se chargeront de recruter en payant à boire et, le moment venu, d’encadrer les braillards dans la rue.” (p. 29-30).
… Son chef d’état-major et le chef véritable d’un mouvement dont on observe les effets sans pouvoir toujours en découvrir la source, … Choderlos de Laclos… ‘un homme noir’, note Michelet. ‘Le profond Laclos’, dit-il encore. … Franc-maçon, membre de trois clubs, quand il n’est pas au Palais royal, on le trouve à Montrouge chez le duc de Biron. … Il faut voir en lui l’agitateur, le tacticien des mouvements de rue, celui qui tient la main du prince et la fait mouvoir, et, comme dit le comte de la Marck, ‘l’âme du parti d’Orléans’. (p. 31)
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Laclos, auteur des Liaisons Dangereuses. Agent du Duc d’Orléans, il est en relation avec la banque juive, la maçonnerie européenne et les puissances étrangères.
… L’un des bons instruments du duc d’Orléans et de son chef d’Etat-major, le meilleur peut-être, est la franc-maçonnerie dont le duc est, depuis 1772, le grand-maître. (p. 33). Les frères se tiennent, marchent en ordre, murmurent leurs mots de passe, suivent aveuglément leurs chefs. Le pouvoir ne peut rien contre cette organisation souterraine. Le peut d’autant moins qu’elle pénètre la Cour, qu’elle est maîtresse à Versailles comme à Paris. … Bien entendu les maçons ont joué un grand rôle dans la confection des ‘Cahiers‘ et beaucoup d’entre eux ont été élus aux Etats. Les trois quarts des députés du Tiers, au total près de la moitié des députés sont maçons [une extrême minorité sur-représentée, de gens échangeant entre eux le serment d’entre-aide et de secret maçonnique, “un hasard”…]. (p. 34)
Pierre Gaxotte nous donne quelques indications permettant d’expliquer ce “hasard”.
“Le parti ‘libéral’ avait déjà ses comités locaux : loges, académies, chambres de lecture, sociétés philosophiques et patriotiques tenues en haleine depuis le début de 1788, exercées au maniement de l’opinion et à l’agitation des places publiques par un an de cris et de discours et de manifestations. Merveilleux instruments de propagande et de combat, toutes ces organisations étaient déjà  reliées par une correspondance incessante, un échange régulier de nouvelles et de brochures. Il suffisait de peu de chose pour les fédérer complètement et emprisonner la France électorale dans les mailles de leur réseau” (Pierre Gaxotte, ”La Révolution française”, Nouvelle édition établie par Jean Tulard, Éditions Complexe, Bruxelles 1988, p. 99-100).
“Les cahiers de campagne ne sont presque jamais des cahiers de paysans. Presque partout ils ont été proposés, rédigés ou copiés par des hommes de loi. Ils reproduisirent les modèles non seulement dans leur esprit, mais dans leur style – qui les trahit.” (ibid., p. 103).
“Le coup d’Etat date du 11” (P. Dominique, ibid., p. 113). Quelques éléments éclairants fournis par Pierre Gaxotte :
“Le 12, à midi, Paris n’est plus qu’une immense confusion. Dans un remous de hurlements, de tocsins et de fausses nouvelles, tourbillonne une foule affolée. … Là on pille, on assassine, on s’enivre. Les dragons du prince de Lambesc, rangés sur la place Louis XV, à l’entrée des Tuileries, sont bombardés de briques, de pierres, de tessons de bouteilles. Le prince dégage sa troupe en quelques galops et, conformément aux instructions, rompt le contact pour se retirer sur la rive gauche” (P. Gaxotte, ibid., p. 111).
La nuit du 12 au 13 et la journée du 13 sont sinistres. On dirait que l’on assiste à la décomposition totale de la société. Les bourgeois se barricadent dans leurs maisons. La rue est livrée à la plus vile populace et à la plus effrayante. … [L]es brigands qui viennent de mettre à sac l’hôtel de la police, s’arment aussi et plus vite. . … Les bandes se portent partout où il y a des fusils et des piques. Le matin du 14, elles se jettent sur les Invalides, sans que Bésenval qui a trois régiments suisses et huit cents cavaliers à l’Ecole militaire fasse le moindre mouvement (!)… Une heure après, elles refluent sur la Bastille… Le gouverneur, M. de Launay, avec sa petite garnison de Suisses… aurait pu sans peine se défendre, mais sa philosophie y répugnait.
Il parlemente, retire les canons… et invite à sa table deux délégués des assiégeants… Finalement, deux hommes armés de haches, le charron Tournay et l’épicier Pannetier en grimpant sur le toit d’une échoppe parviennent à briser les chaînes d’un pont-levis qui s’abat avec fracas. La garnison instinctivement riposte, puis ne se sentant pas commandée, elle contraint Launay à capituler contre la promesse qu’il ne serait fait de mal à personne… En dépit de quoi Launay est massacré, et son corps traîné au ruisseau, … Le prévot des marchands Flesselles est massacré, dépecé… Leurs têtes mises au bout d’une pique promenées jusqu’à la nuit.” (p. 111).
Le 14. “La foule se jette sur la forteresse. Qui l’y pousse? Elle y court semble-t-il de son propre mouvement, comme elle a couru aux Invalides et à l’Arsenal.”
Là-dessous, trois réalités: la personnalité et les ambitions du duc, le flot d’or qui coule de ses caisses, la propagande qu’il paie. Les contemporains ne s’y sont pas mépris. “Le duc d’Orléans, dira Mme Roland, avait sa part dans toutes les agitations populaires”. Et Malouet : “Le 14 juillet, les agents du duc d’Orléans furent les plus remarqués par la foule”. Malouet va plus loin et lui, à qui Montmorin communiquait tous les rapports de police, parlant de l’affaire Réveillon, de l’incendie des barrières à Paris et de celui des châteaux en province, déclare que ce sont là des opérations payées et payées par le duc. “Il y concourait, dit-il, pour son compte, et les Jacobins pour le leur.”
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Le peuple ne prit jamais la Bastille. Les agitateurs payés par le Duc d’Orléans, l’homme des oligarques d’Europe, en revanche le firent.
Ainsi le duc a monté l’affaire Réveillon, l’incendie des barrières et celui des châteaux, et l’on voudrait qu’il n’ait pas monté et payé le soulèvement du 12 et du 13 et les deux grandes opérations du 14 aux Invalides et à la Bastille !
 … Le marquis de la Salle, membre du Comité de permanence, et, un instant, chef de la milice bourgeoise, devait avouer qu’un plan d’attaque de la Bastille lui avait été présenté le 13 juillet (signe que l’idée avait déjà été mise en circulation…) (p. 140-141).
 René Sédillot résume le tout : “Le 14 juillet 1789, en trois quarts d’heure, la Bastille est prise par une bande d’émeutiers,… commandités par Philippe d’Orléans, grand maître des Loges du Grand Orient… ils sont partis du Palais Royal, où réside le duc. Ils ont pris des armes aux Invalides. Ils massacrent le gouverneur et la garnison qui ne résistaient pas…” (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l’Estrée 1987, p. 78).

Parmi les sources : voir ICI

   Entendez,  cliquez sur:  https://youtu.be/jYg9QNM_uaE 

Frédéric BERGER von Goëtz von Berlischingen, chef de SAVOIE INDÉPENDANTE
 

 

mardi 26 janvier 2016

FRANCE, ALGERIE,JOSE CASTANO, POPODRAN, MEDECIN, AGRICULTEUR, NOTRE DAME DES LANDES, CHARLIE HEBDO, BATACLAN, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

                            LETTRE A MA  FRANCE

Ce soir, je t’écris à toi ma petite France,
la douce, la tendre, celle de mon enfance,
où régnaient la candeur et un soupçon d’insouciance :
Où es-tu donc passée ?

Je pleure, j’ai mal, mon pays
s’en est donc allé...
pour laisser place à une nouvelle contrée qui
m’est totalement inconnue.

Je suis chez moi mais je me sens
comme une étrangère !
Qui es-tu devenue, ma France ?

C’est donc ça que tu m’offres aujourd’hui :
La peur et la méfiance dans laquelle
nos vies n’ont pas de valeur ?

C’est donc ça ma nouvelle vie à tes côtés,
se balader par une douce après-midi ensoleillée
et revenir volée, pillée de tous ses biens?

Se réveiller un matin
en découvrant l’immondice de la terreur 
qui a envahi toutes nos rues,
nos salles de concert, nos bars...

Je pleure, non pas tant pour les vols, les meurtres
et la terreur venue d’ailleurs ;
je pleure car je ne te reconnais plus.

Comment peut-on à ce point
bafouer nos vies, nos biens, nos valeurs?
Quel est donc ce monde
où l’argent devient Roi,
la terreur devient Reine
et la peur notre utopique alliée ?

Je dis simplement NON,
NON et NON !

« Va te faire voir nouvelle France ! »
Je te refuse !

Chez moi, dans ma France,
il y a de l’humanité
et la vie
n’est pas rythmée
par des diktats venus d’ailleurs.

La vie a un sens,
la vie le vaut bien
car nous l’avons choisie ensemble.

JE T’EMBRASSE MA FRANCE !

Kathlyn SCHREITER

Ce « Cri » lancé par cette jeune fille, interne en médecine, est aussi le ressenti d’une jeunesse déboussolée qui, inquiète, s’interroge sur son avenir...
Il a fallu le vandalisme de son véhicule et le vol de ses biens les plus précieux pour que Kathlyn exprime, avec émoi, son désarroi, sa tristesse, sa colère et son inquiétude.
            José CASTANO

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CHANSON sur le 13 novembre à Paris – Emotion assurée…


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