Terrorisme & Islamisme… Les deux mamelles de la terreur
« Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas » (Denis Diderot)
Étymologiquement, le terrorisme est une méthode d’action violente utilisée par une minorité d’exaltés qui visent à engendrer « la terreur »,
c’est-à-dire à créer un climat d’insécurité, de peur, d’effroi et
d’épouvante au sein d’une population, exercer un chantage sur un
gouvernement ou satisfaire une haine à l’égard d’une communauté… Sa
caractéristique est de permettre par des moyens simples (attentats
divers, prises d’otages…) et imprévisibles, de mettre en échec les
forces militaires et de police les plus sophistiquées qui se trouvent,
soudainement, dans l’incapacité de répondre coup pour coup à un
adversaire sans visage qui se dérobe, agissant dans le secret absolu et
reniant sans le moindre scrupule les valeurs supérieures de la
civilisation : Le respect de la vie humaine.
Ainsi,
qu’ils soient intégristes, fanatiques religieux ou anarchistes, les
terroristes prêchent le viol de la société, et, par conséquent, ils ne
sauraient être traités comme des adversaires réguliers. Car vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit. Ainsi s’est exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses visions grandioses.
Des
milliers de tueurs dangereux, rompus aux méthodes de l’assassinat, sont
aujourd’hui disséminés un peu partout dans le monde, véritables bombes à
retardement prêtes à exploser sans avertissement. Ces ennemis de la
liberté et de la démocratie assimilent l’Occident –plus
particulièrement, l’Europe- à un champ de bataille et nous avons
l’obligation de les pourchasser sans trêve et les éradiquer où qu’ils se
trouvent. Il s’agit, ici, de « légitime défense ».
En
France, nous ne sommes plus, désormais, confrontés à des combattants
venus de « l’extérieur », mais à des milliers de jeunes volontaires nationaux
(formés –ou dans l’attente de l’être- au djihad en Afghanistan, en
Syrie et en Irak) immergés dans une nébuleuse salafiste qui contrôle
désormais une grande partie de nos cités. Ils ne correspondent
absolument pas au profil établi par nos services, puisqu'ils s'intègrent
parfaitement dans notre société. Pas de barbes, pas de discours
suspect, pas de prosélytisme… Rien ne les différencie du citoyen lambda… Ce
sont les mêmes qui ont commis les attentats de Londres. Ce sont des
jeunes Nigérians présents depuis longtemps dans la société anglaise qui
ont massacré au hachoir un soldat britannique à Londres en 2013. A
Boston, ce sont deux frères d'origine tchétchène, installés depuis
longtemps aux USA qui ont posé les bombes du marathon. Chez nous, Khaled
Kelkal, Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche présentaient des profils
proches. Mal intégrés, shootés à l'islamisme, ils ont trouvé dans une
exaltation identitaire une raison d'être autant qu'une raison de tuer.
En mai 2014, Europol (European Police Office), l’office de police criminelle intergouvernemental qui facilite l'échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme, de criminalité internationale et de pédophilie au sein de l’Union européenne, a publié son rapport annuel sur le terrorisme en Europe dans lequel il est clairement établi que « La France est au premier rang des pays exposés au risque terroriste en Europe. » On y apprend notamment
« qu’entre 2009 et 2013, le nombre d’arrestations d’activistes
islamistes a doublé en Europe. Par ailleurs, c’est en France qu’a été
recensé le plus grand nombre d’activistes islamistes et que le nombre de
musulmans venus de France pour le djihad en Syrie a augmenté de 75% en
quelques mois ». Et le rapport de conclure :
« La France concentre 66% des terroristes musulmans d’Europe »
Dans son discours du 29 juin 2014, Abou Bakr al-Baghdadi, surnommé « L’Attila du Levant », chef de l’Etat islamique (EI) qui s’est autoproclamé calife, c’est-à-dire
chef de la communauté musulmane au plan mondial, ne cache pas son
ambition de voir, un jour, la France rejoindre la oumma, c'est-à-dire,
la « communauté des croyants ». Et il y a des signes qui ne
trompent pas… Lors des récentes manifestations pro-palestiniennes contre
Israël, on a vu pour la première fois apparaître l’étendard noir de
l’EI sur lequel est inscrit en blanc : « Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohammed est son messager ».
C’est une image forte que les islamistes ont projeté à la face du
monde, faisant savoir, en toute impunité, que l’islamisation de la
France est en marche.
Ainsi, le caractère
d’extrême gravité que revêt le terrorisme international a fait de la
France l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation de
réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays
un « champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire
d’expériences » révolutionnaires. La fermeté et la riposte immédiate
sont les seuls moyens d’éviter de s’enliser dans la peur (ou la
passivité) comme c’est le cas aujourd’hui.
Cependant, notre juridiction actuelle est mal adaptée à l’action
répressive que la société doit exercer contre les criminels qui mettent
en cause sa légitimité. Devant pareil danger, la réaction doit non
seulement s’adapter à l’adversaire en retournant contre les terroristes
le conseil de Lénine : « Ne laissez jamais se constituer de Vendée »,
mais conduire aussi à une prise de conscience populaire. A la stratégie
de déstabilisation des terroristes, la Nation doit répondre par une
« stratégie de répulsion ». Cette stratégie implique en premier lieu le contrôle étroit des communautés étrangères dans le pays,
afin de prévenir le prolongement sur notre territoire de luttes
extérieures, partant : se protéger d’un terrorisme par « vases
communiquant » ou par osmose.
Les
zones de « non-droit » (désertées par les forces de police) sont à
remettre au pas, par la force légale et par le droit. En clair : Il faut rétablir l’Etat de droit
dans les cités où le salafisme, qui est la nature de l’Islam, progresse
inexorablement et dont l’objet final avoué est de conquérir, non
seulement la France, mais l’ensemble du monde libre.
Par ailleurs, il faut :
– Mettre fin à la double nationalité pour les ressortissants non européens (Pour mémoire, Merah et Nemmouche cumulaient tous deux, nationalités française et algérienne).
- Stopper l’immigration-invasion extra-européenne et abolir le « regroupement familial ».
- Supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française par le droit du sol.
- Durcir les conditions d’octroi de visas pour les ressortissants des pays pourvoyeurs de terroristes.
- Expulser les prédicateurs du djihad qui déversent leur fiel antisémite et antichrétien dans les mosquées et sur les sites internet.
En outre, l’intangibilité des frontières doit être remise en question, dès lors qu’elle apporte plus d’inconvénients que d’avantages.
Le 9 juillet 2014, le ministre de l’Intérieur a présenté en conseil des ministres, un projet de loi prévoyant la création d’une interdiction administrative de sortie du territoire français pour six mois,
concernant certains ressortissants, majeurs ou mineurs, afin d'éviter
qu'ils n'aillent se radicaliser sur des théâtres d'opérations extérieurs
puis représentent une menace à leur retour.
Le 18 septembre, les députés
ont, par conséquent, voté l’interdiction de sortie du territoire,
assortie d’une confiscation du passeport et de la carte d’identité pour
toute personne soupçonnée de vouloir partir mener le djihad.
Quelle avancée spectaculaire dans la lutte contre le terrorisme !... Ce sont nos policiers qui doivent être contents !...
Quelle aberration que ce projet de loi !... Quel grotesque effet d’annonce !
Si nos « jeunes » veulent quitter la France pour « faire le dhihad en Syrie ou ailleurs », mais qu’ils partent !... Et qu’on les laisse partir, bon sang !
Sachant qu’ils passent systématiquement de la délinquance au djihad,
plus ils seront nombreux à s’exiler de la sorte, moins nous compterons
de voyous dans nos cités, plus nous serons tranquilles… et moins il en
reviendra probablement… Par ailleurs, les frontières n’existant plus,
rien de plus facile pour eux que de prendre leur véhicule et de rouler
jusqu’en Turquie. Là, les filières les prendront en charge…
Il fut un temps où l’on faisait tout pour empêcher les terroristes de
s’implanter sur notre territoire ; aujourd’hui, on fait tout pour les
empêcher de le quitter… C’est complètement délirant !
Selon le quotidien algérien El Watan du 28 janvier 2014, Al Qaîda et (surtout) l’EI entraîneraient des centaines de « jeunes » issus des pays européens en Syrie et on estime à près d’un millier le nombre de jeunes français séjournant dans ce pays.
Dans Le Journal de Dimanche du 14 septembre 2014, Bernard Cazeneuve a déclaré : « 930 citoyens français ou résidents français sont impliqués dans le jihad en Irak et en Syrie » ajoutant : « 350 sont sur le terrain, y compris 60 femmes. Environ 180 ont quitté la Syrie et 170 sont en route vers la région. »
De
plus, près de 230 musulmans français parmi eux se dirigent vers la
région tenue par les islamistes. Et l’on estime qu’environ 36 d’entre
eux y sont déjà morts, a précisé le Ministre.
Ceci étant, ce qui importe désormais, ce n’est pas tant que ces « jeunes » « partent »… mais, surtout, - sachant qu’ils auront été particulièrement formés pour commettre des attentats en France- « qu’ils ne reviennent pas ! et le projet de loi aurait dû, prévoir d’interdire le retour des djihadistes sur le territoire national avec déchéance automatique de la nationalité française
et de supprimer les versements des prestations sociales et familiales
aux familles des enfants mineurs partis faire le djihad du sexe et de la
terreur en Syrie et ailleurs. Voilà une avancée majeure dans la lutte contre le terrorisme qui aurait satisfait l’ensemble des citoyens français !
Il est probable que nous n’arriverons jamais à réduire totalement les
actions criminelles mais il serait possible d’en limiter leur nombre par
le rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort envers les terroristes reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes innocentes.
Dans la conjoncture actuelle, à quoi sert l’internement de ces
assassins alors que l’on sait qu’ils seront libérés tôt ou tard après
que d’autres terroristes, mettant en péril la vie de centaines d’otages
innocents, réclameront à coup d’exécutions sommaires ou de rançons
faramineuses (toujours payées) la libération de ces détenus ?
Par ailleurs, nous savons bien que des forces spéciales de l’armée
française sont à l’œuvre au Mali, en Centre-Afrique, dans le sud de la
Libye et au nord de l’Irak (majoritairement chrétien) pour
y démanteler les camps d'entrainement djihadistes et stopper leur
avancée. Leur objectif est précis : Eradiquer les terroristes de l’Etat Islamique. En clair : Les tuer ! Dans ce cas, si
on peut les tuer « là-bas », pourquoi s’abstient-on de le faire sur le
sol national alors que la situation est préoccupante ? Quant au « politiquement correct », à la « bien-pensance », aux « moralistes à la conscience pure » qui seraient choqués par mes propos, je rappelle que Saint Thomas d’Aquin légitimait, sous certaines conditions, le tyrannicide en ces termes : « Nul n’a la droit d’ôter la vie à quiconque sauf au tyran ! » Il considérait la sédition (terrorisme/guerre
civile) comme péché contre les effets de la charité (c’est-à-dire la
paix) et justifiait que tuer un tyran n'était pas séditieux, que cette
action pouvait être donc un acte de charité envers la multitude. Et
Napoléon Bonaparte de légitimer également ce tyrannicide en ces termes :
« Celui qui lutte pour la survie de sa nation ne transgresse aucun droit ».
Lors d'une interview, il fut demandé au Général Schwartzkopf, commandant en chef de la coalition de l'opération « Desert Storm » (Tempête du désert) en Irak :
«
Le pardon est-il envisageable pour ceux qui ont aidé les terroristes
ayant perpétré l'attaque contre les États-Unis le 11 septembre 2001 ? »
Sa réponse :
« Je crois que c'est le rôle de Dieu de leur pardonner… Notre boulot, c'est d'organiser la rencontre ! ». On ne peut être plus clair !...
Tandis que les prises d’otages se multiplient à travers le monde
(particulièrement en Afrique), les citoyens russes demeurent les moins
« prisés » par les terroristes. La raison en est simple. Dans les années
1980, un Russe a été capturé au Liban. Les services soviétiques ont
alors enlevé l’un des proches des preneurs d’otages, l’ont découpé en
morceaux et les ont expédiés au Hezbollah dans plusieurs valises…
Depuis, les ressortissants russes sont rarement concernés par les rapts
et cela d’autant plus que Vladimir Poutine a prévenu les djihadistes « qu’il irait buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes » (sic).
Peut-on imaginer semblable attitude des services français ? Ce ne
serait alors qu’hululements, cris d’orfraie, vociférations et
condamnations multiples de nos « bien-pensants »…
« Le jihad ne s'arrêtera que quand le drapeau de l'Islam flottera sur le balcon de l'Elysée et de la Maison Blanche
» a prévenu, de Libye où il réside, le Syrien, Cheik Omar Bakri, une
figure emblématique de l'Islam radical, qui a endoctriné des dizaines de
milliers d'européens. Dès lors, la complaisance envers ce type d’ennemis ne saurait devenir qu’une coquetterie d'agonisant…
Les
terroristes islamiques font la guerre et la guerre, ce n’est pas de la
philosophie… Pour eux, il s’agit d’abord de vaincre, quels qu’en soient
le prix à payer et les moyens à mettre en œuvre. Pour les philosophes
–comme il y en a trop en Europe !- la victoire n’est rien sans le
respect de quelque chose qui est au-dessus de la victoire et nos
gouvernants devraient s’inspirer de cette mise en garde de
Châteaubriand : « La liberté qui capitule ou le pouvoir qui se dégrade n’obtient point merci de ses ennemis ».
Les demi-mesures, comme c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car
les vices impunis s’accroissent à l’infini. Mais châtier les coupables,
dans notre société émolliente, indifférente, conservatrice, ne ferait
que révolter les consciences non contre les criminels… mais contre les
victimes. Ces innocents que le terrorisme aveugle et fanatique verse
dans la mort servent à apitoyer le monde sur le sort des bourreaux. Le
réflexe n’est pas l’indignation devant la sauvagerie du crime, mais la
compassion envers les assassins à qui l’on trouve toujours une excuse à
leur acte « désespéré ».
Dostoïevski écrivait déjà, dans la
« légende du Grand Inquisiteur » : « Qui aime trop l’humanité en
général est en grande partie incapable d’aimer l’homme en particulier.
Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent incapable de plaindre la
victime ». Et le drame actuel c’est que nos sociétés vieillottes
s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont lentement accumulé pendant
une longue procession de siècles, les règles, les précautions et les
interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient de la
civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois…
codifier l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre
lui-même. Préoccupées d’exorciser la violence qui bouillonne toujours
confusément dans des instincts mal maîtrisés, elles ont naturellement
été conduites à interdire la seule forme de violence sur laquelle elles
pouvaient peser : La cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui
prétendent moins punir le crime, que décourager le criminel. Négligeant
cette suprême mise en garde d’Aristote « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une société mourante », elles ont inventé un arsenal de répression humain, conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des égarés et,
jugés dignes de cette indulgence, parce qu’ils sont réputés garder
–au-delà de la folle parenthèse du crime- le même respect de l’homme qui
définit la communauté à laquelle ils appartiennent.
Et, pendant ce temps, pendant que le vieux monde se meurt et que le nouveau tarde à apparaître, pendant
que s’accélère cette frénésie des peuples acharnés à assassiner
l’Occident comme pour se venger d’avoir reçu de lui la vérité qui prête
une force gigantesque à leur faiblesse millénaire, dans ce clair-obscur surgissent les monstres… tandis que l’Occident se bat contre lui-même pour une définition puérile de la liberté.
Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas, nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »
Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus
important que l’application d’une politique de défense préventive ferme
et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.
« On
ne saurait accepter l’idée que le cours meurtrier de l’Histoire est
irrémédiable, et que l’esprit confiant en lui-même ne peut influer sur
la force la plus puissante du monde ! »
« L’expérience
des dernières générations me convainc pleinement que, seule
l’inflexibilité de l’esprit humain, fermement dressé sur le front
mouvant des violences qui le menacent, et prêt au sacrifice et à la mort
en proclamant : « Pas un pas de plus ! » Seule,
cette inflexibilité de l’esprit assure la véritable défense de la paix
de l’individu, la paix de tous et de toute l’humanité. » (Alexandre Soljenitsyne)
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