Réuni à Paris, le Congrès juif mondial fait « l’éloge du nouveau Premier ministre Manuel Valls »
INFO
PANAMZA. Organisation communautariste, le Congrès juif mondial, réuni
hier et aujourd'hui à Paris, a tenu à honorer l'action de Manuel Valls
« contre l'antisémitisme ».
Le 01.04.2014 à 21h22
« Bras diplomatique du peuple juif » comme il se surnomme,
le Congrès juif mondial, fondé en 1936 et basé à New-York, s'est réuni à
Paris le 31 mars et le 1er avril sans la moindre couverture médiatique
hexagonale. Il fallait lire le Jerusalem Post ou le Buenos Aires Herald pour
apprendre incidemment que cette influente organisation était présente
ces jours-ci dans la capitale française. Au lendemain du second tour des
élections municipales- jour des tractations secrètes pour l'avenir de
Matignon, la presse française traditionnelle n'a visiblement pas jugé
pertinent de couvrir l'évenement rapporté jusqu'en Israël et en
Argentine.
Une
regrettable lacune journalistique: la plupart des citoyens qui
s'informent auraient ainsi pu apprendre que les dirigeants du CJM (parmi
lesquels figurent les Français David de Rothschild et Roger Cukierman, président du Crif) ont fait savoir, dans un communiqué de presse, qu'ils avaient «
fait l'éloge du nouveau Premier ministre Manuel Valls pour avoir agi
avec détermination contre le comédien antisémite Dieudonné » et soutenu la « pleine légitimité des mesures qui restreignent la liberté de parole ».
François Hollande s'est vu également accorder une « grande appréciation », ce qui ne devrait pas déplaire à son ancien mentor politique Jacques Attali, présent à la réunion en tant qu'intervenant.
Ce
double statisfecit délivré par le CJM -justement réuni, heureuse
coïncidence, à Paris -au nouveau tandem au pouvoir dans l'Hexagone ne
manquera pas de faire sourire -ou de mettre en colère- ceux qui
connaissent la proximité, conjuguée et inédite, du président de la
République et du nouveau Premier ministre avec les représentants de ce
qu'il convient de dénommer pour ce qu'il est factuellement: le lobby
sioniste international.
Roger Cukierman (Crif), Ronald Lauder (Cjm) et Manuel Valls, le 06.02.2013
En septembre dernier, Panamza avait publié un dossier spécial sur Manuel Valls et la diversité de son réseau politico-communautaire: Crif bien sûr, mais aussi le Comité juif américain (dont l'homme de Matignon suit officiellement -depuis trois ans- un "programme éducatif" consacré à Israël), le Centre Simon Wisenthal sans oublier le dernier venu -ELNET (décrit ici en février).
Sur ce point, notons que Rue 89 et Le Monde
ont tous deux édulcoré, depuis 24 heures, l'intensité et la
profondeur de cet engagement ultra-sioniste de Manuel Valls, suggérant, à
la manière du journaliste Claude Askolovitch
(ami personnel de l'intéressé), qu'il s'agirait là d'une représentation
justifiée uniquement par son lien conjugal avec Anne Gravoin, juive
originaire de Moldavie (ce double aspect biographique de la violoniste a
été mis en avant par Manuel Valls lui-même, à deux reprises).
Soulignons également qu'aucun grand média n'a évoqué, depuis un mois, la rencontre (divulguée par Panamza) de l'ex-patron de l'Intérieur avec Avigdor Lieberman,
ministre israélien issu de l'extrême droite. Une omerta régulière dès
lors qu'il s'agit d'évoquer la face obscure d'Israël comme
l'illustrèrent récemment France 2 et Mediapart
qui n'ont absolument pas abordé la question avec Manuel Valls en
dépit des deux longues heures d'interview accordées par le futur Premier
ministre.
Quant à François Hollande, son indulgence systématique et zélée
envers le régime de Tel Aviv s'est encore confirmée lors de sa dernière
rencontre avec Benyamin Netanyahou envers lequel il était prêt à
entonner un « chant d 'amour » comme le dévoila Panamza.
Directeur
de la communication de François Hollande lors de la campagne
présidentielle, Manuel Valls incarne probablement le relais futur de
l'actuel chef de l'Etat aux yeux de la mouvance sioniste internationale.
Comme l'avait -de nouveau- révélé Panamza,
le futur président de la République avait alors bénéficié de l'aide
financière et occulte d'un discret lobby américano-européen qui oeuvre
au rapprochement de l'Union européenne avec Israël. Les dirigeants de l'antenne française
de ce lobby (dénommé ELNET) ont d'ailleurs accompagné Manuel Valls lors
de sa participation au dîner du Crif de Toulouse organisé le 27
février.
Un dernier point mériterait d'être creusé: la personnalité de Ronald Lauder, président ultra-sioniste du Congrès juif mondial depuis 2007 et farouche opposant à
la reconnaissance de la Palestine par l'ONU. Contrairement à ce que
pourrait laisser penser son titre, la réputation de l'homme -dont
l'organisme dénonce la critique d'Israël issue de la "diaspora musulmane en Occident"- ne s'est pas forgée sur une quelconque oeuvre religieuse. Ancien haut-fonctionaire issu du Pentagone (en charge de l'OTAN) sous l'Administration Reagan et ex-candidat malheureux à la mairie de New York, ce milliardaire (héritier des cosmétiques Lauder) est l'incarnation par excellence de l'axe Washington-Tel Aviv depuis les années 80.
Le grand tabou du 11-Septembre
Il a également joué un rôle -dont l'ampleur reste à éclaircir- dans l'édification de l'opération israélo-américaine sous fausse bannière
du 11-Septembre: Ronald Lauder fut l'homme qui favorisa la
privatisation des tours du World Center (qui seront ainsi acquises par
un ami personnel d'Ariel Sharon et Benyamin Netanyahou avant d'être
soumises à une démolition contrôlée
le jour des évènements). Il est également celui qui oeuvra à la
privatisation éphèmère de l'aéroport américain Stewart Air Force Base
(au-dessus duquel les deux premiers avions détournés ont vu
mystérieusement leur transpondeur interrompu avant de repartir, en même
temps et du même lieu, en direction des tours jumelles du World Trade
Center). Ces éléments d'information sont étayés et développés dans une enquête rédigée (et réeditée) par l'auteur de ces lignes.
Mécène des services secrets israéliens et décoré de la Légion d'Honneur par François Hollande (en présence de Manuel Valls), gageons que le puissant Ronald Lauder (que l'on peut entendre ici lors
de sa réception, l'an dernier, par le Crif de Marseille) continuera de
trouver une écoute favorable à l'Élysée comme -désormais- à Matignon.
Réception des membres de la Conférence des organisations juives américaines, le 06.02.2013
Un
pronostic confortable: jusqu'à maintenant, le nouveau Premier ministre a
brillamment démontré sa loyauté envers les faucons de Tel Aviv.
Bonus : pour en savoir plus sur Manuel Valls
HICHAM HAMZA NOTES DE L'ECHO DES MONTAGNES
Tout s'explique par ces 2 livres:
Blumcheim Issac - Le droit de la race superieure. 1934.pdf
et
anous-la-france.pdf (1.15 Mo)
Frédéric BERGER
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire